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Gioacchini ROSSINI, cliquer pour une vue agrandie
Ferenc FRICSAY, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Fricsay 155 250
Illustrant l'en-tête: extrait d'une photographie faite par Fritz Eschen, 10.02.1950, Aufn.-Nr.: df_e_0054534, Eigentümer: SLUB / Deutsche Fotothek
Portraits de Gioacchino ROSSINI et Ferenc FRICSAY à gauche et à droite: cliquer sur les photos pour une vue agrandie resp l'original et leur référence exacte
Gioacchino ROSSINI
Sonate No 3 en do majeur, revision d'Alfred CASELLA
Orchestre de Chambre de Lausanne
Ferenc FRICSAY
19 novembre 1951, Théâtre Municipal de Lausanne

Le 19 novembre 1951 Ferenc FRICSAY conduisait l'Orchestre de Chambre de Lausanne dans un concert donné au Théâtre Municipal de Lausanne, avec des oeuvres de Mozart - Serenata notturna, KV 239 -, Bartok - Divertimento, Sz 113 -, Rossini - Sonate en do majeur No. 3 - et Haydn - Symphonie No. 101, «L'Horloge» - au programme.

Il était alors en tournée en Suisse Romande, venait de diriger avec succès le Fidelio de Beethoven au Grand Casino de Genève: "[...] Au pupitre : M. Ferenc Fricsay, de l'Opéra de Berlin. Cet artiste, que nous entendions pour la première fois, s'est révélé un chef d'une réelle autorité, au métier très sûr, plus apte sans doute à affirmer les côtés dramatiques et vigoureux d'une telle oeuvre qu'à dégager son émotion pénétrante. Il tint en outre tout son plateau remarquablement en main, et sut donner du mordant à nos choeurs. [...]" Franz Walter dans le Journal de Genève du 7 novembre 1951 en page 7.

Ferenc FRICSAY, photo de presse DGG
parue entre autres sur la pochette DGG LPM 18 580-82

En 1804, la famille Rossini fut invitée par Agostino Triossi, un riche marchand et un contrebassiste amateur, à passer les vacances d’été dans sa maison de campagne à Conventello, près de Ravenne. Triossi demanda au jeune Rossini - alors âgé de douze ans - de composer de la musique de chambre à son intention. C'est ainsi que Rossini fut amené à écrire ses six sonates a quattro pour deux violons, violoncelle et contrebasse.

L'année précédente il s'était très lié à une autre riche famille, celle des Malerbi à Lugo, avait accès à leur riche bibliothèque, put consulter et recopier de nombreuses partitions et reçut des leçons d'art vocal du chanoine Giuseppe Malerbi. Il avait ainsi acqui les bases pour ses propres compositions.

Ces six sonates témoignent déjà d'une remarquable maîtrise de la forme et des contrastes sonores, elles dévoilent également un sens instinctif du rythme où la bonne humeur côtoie un certain lyrisme. Elles sont sans alto, ceci étant probablement dû à l'absence d'altiste parmi les amis qu'il pressentait pour interpréter ses oeuvres.

À la fin de sa vie, Rossini écrivit sur ses sonates de jeunesse: «Premier violon, second violon, violoncelle et contrebasse, parties pour six terribles sonates composées par moi, à la maison d'été de mon ami et mécène Agostino Triossi, à Conventello près de Ravenne, ceci dans mon plus jeune âge, n'ayant même pas reçu une leçon de basse continue. Elles furent toutes composées et copiées en trois jours et exécutées d'une manière crâneuse par Triossi, contrebasse; Morini (son cousin), premier violon; le frère de ce dernier, violoncelle et le second violon, par moi-même, qui n'était pas le moins crâneur.» C'était son habitude de rédiger des notices et commentaires ironiques sur ses anciennes partitions, de les dénigrer. Mais malgré tout, au cours des ans, il en a fait de nombreuses révisions et arrangements pour d'autres instruments: il accordait donc bel et bien de l'importance à ces premières oeuvres.


     Le 19 novembre 1951, Ferenc FRICSAY dirigeait donc le 3e concert d'abonnement de l'Orchestre de Chambre de Lausanne:

Extrait de la Gazette de Lausanne du 17 novembre 1951.

     Le concert fut diffusé sur l'émetteur de Sottens le surlendemain, 21 novembre 1951, dans le cadre du traditionnel concert du mercredi soir.

     Il fut commenté dans la Gazette de Lausanne du 22 novembre 1951, par le chroniqueur "Ed. H." - probablement Edouard Henriod:

"[...] Ferenc Fricsay, chef du «Rias-Symphonie-Orchester» et directeur général de la musique de l’Opéra de Berlin, conduisait ce dernier concert. Il a largement partagé son succès avec les musiciens qui ont épousé ses intentions avec cette souple soumission, cette commune intelligence qui témoigne éloquemment de l’excellence de l’instrument. Si Ferenc Fricsay a paru satisfait de son orchestre, peut-être avons nous été un peu moins enchantés de sa direction autoritaire et un peu tendue qui mit parfois une barrière entre la musique et nous. Sans insister sur une «gestique» un peu fatigante qui ploie ou déploie une puissante stature au gré de contrastes, sans trop parler d’un talon métronome (c’est le résultat qui importe), nous aurions aimé retrouver, dans certaines musiques, l’abandon discipliné qui est une des grâces de l'O.C.L. Le remarquable chef , dont il faut louer la clarté et la précision, a fait jouer l'O.C.L. plus qu’il n’en a joué; nous sommes accoutumés à plus de liberté, gâtés que nous sommes. Voilà probablement pourquoi notre plaisir ne fut pas complet alors que notre intérêt ne faiblit point.

Car le programme de Ferenc Fricsay nous apportait beaucoup. Il était presque entièrement consacré à l’orchestre à cordes et nous faisait entendre, côte à côte, des musiques de chambre quasi inédites.

La Sérénade No 6 (Serenata notturna ) de Mozart, enjouée et spirituelle, était une révélation pour beaucoup, il ne faudra pas l’oublier lors d’un concert d’été. Deux violons principaux y mènent le jeu. Andrée Wachsmuth-Loew et Adolphe Maudeau le conduisirent avec une égale allégresse, dans une sonorité assez différente. Cela nous permit d’apprécier la belle autorité de l’une et la discrétion mozartienne de l’autre, ce qui fait un duo très vivant. Avec la «Sonata per due violini, violoncello et contrebasso» de Rossini, nous retrouvions Mozart, le voisinage est toujours savoureux. La «revision» de la Sonate par Alfred Caselia, la meubla avec beaucoup de goût et d’adresse; il ne serait pas indifférent de l’entendre dans sa forme dépouillée. La combinaison sonore est imprévue, l’invention est d’une délicieuse facilité, la virtuosité demeure plaisante jusqu’au bout. Andrée Wachsmuth-Loew, Rose Dumur-Hemmerling, Paul Bürger et le contrebassiste Gut pour qui son instrument est une pochette furent les heureux protagonistes de l’oeuvre charmante et tout l’ensemble en défendit allègrement le sourire.

Le «Divertimento» pour orchestre de chambre de Bela Bartok date de 1939. L’on n’a pas à chercher si elle s’inspire des espoirs ou des détresses de l’année tragique, on n’a qu’à goûter son exceptionnelle sincérité qui se traduit aussi bien par les parfaites proportions de l’oeuvre, que par son admirable langage. Bartok sait là tout ce qu’il veut dire et tire des cordes tout ce qu’on en peut tirer. L’oeuvre, à laquelle Ferenc Frlcsay a donné un relief saisissant, donne mieux que d’autres la mesure d’un talent auquel il n’est pas toujours possible de rendre justice. Le «Divertimento» est digne d’être un des monuments de la littérature d’orchestre de chambre; il sera bon de le rappeler souvent.

La Symphonie en ré mineur «die Uhr», de Haydn, terminait le concert. Cette façon de conclure me laisse encore perplexe, l’oeuvre d’envergure est-elle bien là à sa place? Ferenc Fricsay l’a faite un peu longue, pour des motifs qui auraient semblé les plus honorables en début de soirée: rigueur des mouvements, minutie du détail, respect de la tradition. Certes, l’adorable symphonie se suffit à elle-même, sa fraîcheur est intacte, mais il faut encore entretenir cette fraîcheur en renouvelant la spontanéité de l’oeuvre et en lui restituant son sourire. «Die Uhr», en ne venant pas à son heure, en donnant trop de poids au moment qui passe, pourrait être méconnue. On s’en gardera bien!

Ed. H. [...]" cité d'une chronique parue dans dans la Gazette de Lausanne du 22 novembre 1951 en page 5

     À ne pas oublier: cet extrait est rendu disponibles grâce aux splendides archives Le Temps, consultables LIBREMENT sur la toile, une générosité à souligner!


Voici donc...


Gioacchino Rossini, Sonate No 3 en do majeur, revision d'Alfred Casella, Orchestre de Chambre de Lausanne, Ferenc Fricsay, 19.11.1951, Théâtre Municipal de Lausanne

   1. Allegro       06:27 (-> 06:27)
   2. Andante       04:36 (-> 11:03)
   3. Moderato      03:27 (-> 14:30)

Provenance: Radiodiffusion, Archives Radio Television Suisse

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Gioacchino Rossini, par Alphonse Lamotte, Droits: domaine public, Identifiant: ark:/12148/btv1b84243605, Source: Bibliothèque nationale de France