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Wolfgang Amadeus Mozart, cliquer pour une vue agrandie
Ferenc FRICSAY, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Fricsay 155 250
Illustrant l'en-tête: extrait d'une photographie faite par Fritz Eschen, 10.02.1950, Aufn.-Nr.: df_e_0054534, Eigentümer: SLUB / Deutsche Fotothek
Portraits de Wolfgang Amadeus MOZART et Ferenc FRICSAY à gauche et à droite: cliquer sur les photos pour une vue agrandie resp l'original et leur référence exacte
Wolfgang Amadeus MOZART
Sérénade No 6 en ré majeur pour orchestre à cordes
et timbales, «Serenata notturna», KV 239
Orchestre de Chambre de Lausanne
Ferenc FRICSAY
19 novembre 1951, Théâtre Municipal de Lausanne

Le 19 novembre 1951 Ferenc FRICSAY conduisait l'Orchestre de Chambre de Lausanne dans un concert donné au Théâtre Municipal de Lausanne, avec des oeuvres de Mozart - Serenata notturna, KV 239 -, Bartok - Divertimento, Sz 113 -, Rossini - Sonate en do majeur No. 3 - et Haydn - Symphonie No. 101, «L'Horloge» - au programme.

Il était alors en tournée en Suisse Romande, venait de diriger avec succès le Fidelio de Beethoven au Grand Casino de Genève: "[...] Au pupitre : M. Ferenc Fricsay, de l'Opéra de Berlin. Cet artiste, que nous entendions pour la première fois, s'est révélé un chef d'une réelle autorité, au métier très sûr, plus apte sans doute à affirmer les côtés dramatiques et vigoureux d'une telle oeuvre qu'à dégager son émotion pénétrante. Il tint en outre tout son plateau remarquablement en main, et sut donner du mordant à nos choeurs. [...]" Franz Walter dans le Journal de Genève du 7 novembre 1951 en page 7.

Ferenc FRICSAY, photo de presse DGG
parue entre autres sur la pochette DGG LPM 18 580-82

C'est à Salzburg, en janvier 1776 (*), que Mozart composa cette courte pièce assez inattendue, qui tire ses effets des oppositions entre deux formations orchestrales:

- l'une avec les instruments solistes: 2 violons, alto et contrebasse
- l'autre avec timbales, violons 1 et 2, altos et violoncelles.

(*) L'autographe de la partition de cette sérénade est conservé à la Bibliothèque de l'Institut de France à Paris (Ref.: Ms 2646), daté de janvier 1776, une datation reprise lors de la première édition de l'oeuvre

Son titre «Serenata notturna» devrait annoncer une musique conçue pour accompagner quelque activité en plein air, par une chaude soirée (d’été). Mais comme elle est datée de janvier 1776, et que Mozart composait ses oeuvres quasiment pour un usage immédiat, elle aurait donc plutôt dû être composée pour une activité tenue à l’intérieur?! On n'en sait toutefois rien - et on ne peut faire que des suppositions - Fêtes du Nouvel An, Carnaval, ou tout simplement un dîner de gala?!

"[...] La grandeur de la Serenata notturna peut être attribuée, dans une large mesure, à son orchestration particulière: deux groupes de musiciens séparés y sont mis à contribution. L’un de ces groupes est un ripieno composé de premiers et seconds violons, d’altos, de violoncelles et de timbales; l’autre est un concertino regroupant un premier violon, un second violon, un alto et une contrebasse.

La composition de chacun des deux ensembles est assez inusitée: le ripieno (le groupe orchestral) offre un cas très rare (pour l’époque) d’utilisation des timbales dans un rôle de soliste et, qui plus est, sans le traditionnel accompagnement de trompettes. Le concertino (le groupe soliste) fait usage de la contrebasse au lieu du violoncelle.

Les deux ensembles étaient vraisemblablement disposés aux deux extrémités d’une grande salle, voire dans des salles adjacentes. Mozart tire le meilleur parti des possibilités d’alternance, d’effets d’écho, et de contrastes de couleurs et de textures que lui offre cette disposition.

Le mouvement d’ouverture est une marche, une musique sur laquelle les musiciens avaient coutume de parader en entrant dans la salle ou en se rendant à l’endroit précis qu’ils allaient occuper jusqu’à la fin du morceau. Le second mouvement est un élégant menuet où règne en maître le rythme lombard (succession rapide d’une note brève accentuée et d’une longue valant trois fois la brève). On peut entendre tout au long les effets d’écho produits par la séparation des deux groupes instrumentaux. Le finale est un rondo ayant pour sujet principal un thème «à la turque», alternant avec plusieurs mélodies populaires de l’époque.
[...]" cité d’après un texte de Robert Markow publié dans un programme de concert du Centre National des Arts (Canada) de la saison 2011-2012 ( 13 juin 2012)


     Le 19 novembre 1951, Ferenc FRICSAY dirigeait donc le 3e concert d'abonnement de l'Orchestre de Chambre de Lausanne:

Extrait de la Gazette de Lausanne du 17 novembre 1951.

     Le concert fut diffusé sur l'émetteur de Sottens le surlendemain, 21 novembre 1951, dans le cadre du traditionnel concert du mercredi soir.

     Il fut commenté dans la Gazette de Lausanne du 22 novembre 1951, par le chroniqueur "Ed. H." - probablement Edouard Henriod:

"[...] Ferenc Fricsay, chef du «Rias-Symphonie-Orchester» et directeur général de la musique de l’Opéra de Berlin, conduisait ce dernier concert. Il a largement partagé son succès avec les musiciens qui ont épousé ses intentions avec cette souple soumission, cette commune intelligence qui témoigne éloquemment de l’excellence de l’instrument. Si Ferenc Fricsay a paru satisfait de son orchestre, peut-être avons nous été un peu moins enchantés de sa direction autoritaire et un peu tendue qui mit parfois une barrière entre la musique et nous. Sans insister sur une «gestique» un peu fatigante qui ploie ou déploie une puissante stature au gré de contrastes, sans trop parler d’un talon métronome (c’est le résultat qui importe), nous aurions aimé retrouver, dans certaines musiques, l’abandon discipliné qui est une des grâces de l'O.C.L. Le remarquable chef , dont il faut louer la clarté et la précision, a fait jouer l'O.C.L. plus qu’il n’en a joué; nous sommes accoutumés à plus de liberté, gâtés que nous sommes. Voilà probablement pourquoi notre plaisir ne fut pas complet alors que notre intérêt ne faiblit point.

Car le programme de Ferenc Fricsay nous apportait beaucoup. Il était presque entièrement consacré à l’orchestre à cordes et nous faisait entendre, côte à côte, des musiques de chambre quasi inédites.

La Sérénade No 6 (Serenata notturna ) de Mozart, enjouée et spirituelle, était une révélation pour beaucoup, il ne faudra pas l’oublier lors d’un concert d’été. Deux violons principaux y mènent le jeu. Andrée Wachsmuth-Loew et Adolphe Maudeau le conduisirent avec une égale allégresse, dans une sonorité assez différente. Cela nous permit d’apprécier la belle autorité de l’une et la discrétion mozartienne de l’autre, ce qui fait un duo très vivant. Avec la «Sonata per due violini, violoncello et contrebasso» de Rossini, nous retrouvions Mozart, le voisinage est toujours savoureux. La «revision» de la Sonate par Alfred Caselia, la meubla avec beaucoup de goût et d’adresse; il ne serait pas indifférent de l’entendre dans sa forme dépouillée. La combinaison sonore est imprévue, l’invention est d’une délicieuse facilité, la virtuosité demeure plaisante jusqu’au bout. Andrée Wachsmuth-Loew, Rose Dumur-Hemmerling, Paul Bürger et le contrebassiste Gut pour qui son instrument est une pochette furent les heureux protagonistes de l’oeuvre charmante et tout l’ensemble en défendit allègrement le sourire.

Le «Divertimento» pour orchestre de chambre de Bela Bartok date de 1939. L’on n’a pas à chercher si elle s’inspire des espoirs ou des détresses de l’année tragique, on n’a qu’à goûter son exceptionnelle sincérité qui se traduit aussi bien par les parfaites proportions de l’oeuvre, que par son admirable langage. Bartok sait là tout ce qu’il veut dire et tire des cordes tout ce qu’on en peut tirer. L’oeuvre, à laquelle Ferenc Frlcsay a donné un relief saisissant, donne mieux que d’autres la mesure d’un talent auquel il n’est pas toujours possible de rendre justice. Le «Divertimento» est digne d’être un des monuments de la littérature d’orchestre de chambre; il sera bon de le rappeler souvent.

La Symphonie en ré mineur «die Uhr», de Haydn, terminait le concert. Cette façon de conclure me laisse encore perplexe, l’oeuvre d’envergure est-elle bien là à sa place? Ferenc Fricsay l’a faite un peu longue, pour des motifs qui auraient semblé les plus honorables en début de soirée: rigueur des mouvements, minutie du détail, respect de la tradition. Certes, l’adorable symphonie se suffit à elle-même, sa fraîcheur est intacte, mais il faut encore entretenir cette fraîcheur en renouvelant la spontanéité de l’oeuvre et en lui restituant son sourire. «Die Uhr», en ne venant pas à son heure, en donnant trop de poids au moment qui passe, pourrait être méconnue. On s’en gardera bien!

Ed. H. [...]" cité d'une chronique parue dans dans la Gazette de Lausanne du 22 novembre 1951 en page 5

     À ne pas oublier: cet extrait est rendu disponibles grâce aux splendides archives Le Temps, consultables LIBREMENT sur la toile, une générosité à souligner!

Voici donc...


Wolfgang Amadeus Mozart, Sérénade No 6 en ré majeur pour orchestre à cordes et timbales, «Serenata notturna», KV 239, Orchestre de Chambre de Lausanne, Ferenc Fricsay, 19.11.1951, Théâtre Municipal de Lausanne

   1. Marcia Maestoso                       03:07 (-> 03:07)
   2. Menuetto                              04:08 (-> 07:15)
   3. Rondo: Allegretto — Adagio — Allegro  05:17 (-> 12:32)

Provenance: Radiodiffusion, Archives Radio Television Suisse

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(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.




Wolfgang Amadeus MOZART, reproduction d'une gravure du site de la Bibliothèque Nationale de France