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Joseph HAYDN, cliquer pour une vue agrandie
Ferenc FRICSAY, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Fricsay 155 250
Illustrant l'en-tête: extrait d'une photographie faite par Fritz Eschen, 10.02.1950, Aufn.-Nr.: df_e_0054534, Eigentümer: SLUB / Deutsche Fotothek
Portraits de Joseph HAYDN et Ferenc FRICSAY, à droite et à gauche: cliquer sur les photos pour une vue agrandie resp l'original et leur référence exacte
Joseph HAYDN
Symphonie No 101 en ré majeur, surnommée «L'Horloge»
Orchestre de Chambre de Lausanne
Ferenc FRICSAY
19 novembre 1951, Théâtre Municipal de Lausanne

Le 19 novembre 1951 Ferenc FRICSAY conduisait l'Orchestre de Chambre de Lausanne dans un concert donné au Théâtre Municipal de Lausanne, avec des oeuvres de Mozart - Serenata notturna, KV 239 -, Bartok - Divertimento, Sz 113 -, Rossini - Sonate en do majeur No. 3 - et Haydn - Symphonie No. 101, «L'Horloge» - au programme.

Il était alors en tournée en Suisse Romande, venait de diriger avec succès le Fidelio de Beethoven au Grand Casino de Genève: "[...] Au pupitre : M. Ferenc Fricsay, de l'Opéra de Berlin. Cet artiste, que nous entendions pour la première fois, s'est révélé un chef d'une réelle autorité, au métier très sûr, plus apte sans doute à affirmer les côtés dramatiques et vigoureux d'une telle oeuvre qu'à dégager son émotion pénétrante. Il tint en outre tout son plateau remarquablement en main, et sut donner du mordant à nos choeurs. [...]" Franz Walter dans le Journal de Genève du 7 novembre 1951 en page 7.

Ferenc FRICSAY, photo de presse DGG
parue entre autres sur la pochette DGG LPM 18 580-82

Pendant son deuxième séjour à Londres, entre février 1794 et août 1795, Joseph Haydn présenta six nouvelles symphonies (nos 99-104) qui, par leur instrumentation et leur envergure, devaient surpasser le premier groupe des Symphonies «londoniennes», présentées pendant son séjour précédent.

Les trois derniers mouvements de la symphonie No 101 furent composés en 1793 en Autriche, le premier mouvement ne fut achevé que l'année suivante, à Londres. Cette symphonie doit son surnom «L’Horloge» à une sorte de «tic-tac» orchestral berceant tout son deuxième mouvement. Ce surnom lui aurait été attribué par l'éditeur viennois Johann Traeg, en 1798.

"[...] Le premier mouvement débute, de manière mystérieuse, par une introduction Adagio [...]. Cordes et bois semblent se mouvoir avec étrangeté, dans un climat énigmatique. Le Presto [...] qui suit en prend d’autant plus de relief. Preste et alerte, son thème principal bondit aux oreilles et rafraîchit instantanément l’atmosphère par sa fière tonalité de ré majeur. Dans l’Andante en sol majeur [...], c’est évidemment le «tic-tac» des bassons, seconds violons, violoncelles et contrebasses qui attire aussitôt l’attention. [...].

De dimensions étonnantes pour l’époque[...], le Menuet (Allegretto) présente en son centre, une «plaisanterie» passagère: le solo de flûte est d’abord sciemment dissonant, puis l’accompagnement «corrigé» à sa répétition. La fin renoue avec la nuance piano (Haydn supprima deux accords conclusifs forte, prévus à l’origine). [...]" cité d'un texte d'Éric Mair

Pour le dernier mouvement...

"[...] de nombreux commentateurs ont affirmé que le finale de cette symphonie est le plus beau de Haydn - et on le comprend. Il est presqu’entièrement construit à partir de son thème d’ouverture, à tel point qu’il n’y a pas de second sujet reconnaissable car la musique est dans un état constant de développement dès le début et même les passages de transition sont dérivés d’un des aspects de ses motifs de gammes montantes et descendantes. Après une série d’éclairs d’inspiration pour la forme et les motifs, Haydn a l’audace de commencer sa récapitulation sous forme de fugue pianissimo aux cordes, maintenant l’instrumentation au minimum jusqu’à l’irruption finale de tout l’orchestre pour la coda, avec une dernière hésitation avant qu’un flot de gammes montantes précipitées n’amène la symphonie à sa conclusion exubérante. [...]" cité des notes rédigées par Matthew Rye en 1992 pour Hyperion, traduction de Madeleine Jay.


     Le 19 novembre 1951, Ferenc FRICSAY dirigeait donc le 3e concert d'abonnement de l'Orchestre de Chambre de Lausanne:

Extrait de la Gazette de Lausanne du 17 novembre 1951.

     Le concert fut diffusé sur l'émetteur de Sottens le surlendemain, 21 novembre 1951, dans le cadre du traditionnel concert du mercredi soir.

     Il fut commenté dans la Gazette de Lausanne du 22 novembre 1951, par le chroniqueur "Ed. H." - probablement Edouard Henriod:

"[...] Ferenc Fricsay, chef du «Rias-Symphonie-Orchester» et directeur général de la musique de l’Opéra de Berlin, conduisait ce dernier concert. Il a largement partagé son succès avec les musiciens qui ont épousé ses intentions avec cette souple soumission, cette commune intelligence qui témoigne éloquemment de l’excellence de l’instrument. Si Ferenc Fricsay a paru satisfait de son orchestre, peut-être avons nous été un peu moins enchantés de sa direction autoritaire et un peu tendue qui mit parfois une barrière entre la musique et nous. Sans insister sur une «gestique» un peu fatigante qui ploie ou déploie une puissante stature au gré de contrastes, sans trop parler d’un talon métronome (c’est le résultat qui importe), nous aurions aimé retrouver, dans certaines musiques, l’abandon discipliné qui est une des grâces de l'O.C.L. Le remarquable chef , dont il faut louer la clarté et la précision, a fait jouer l'O.C.L. plus qu’il n’en a joué; nous sommes accoutumés à plus de liberté, gâtés que nous sommes. Voilà probablement pourquoi notre plaisir ne fut pas complet alors que notre intérêt ne faiblit point.

Car le programme de Ferenc Fricsay nous apportait beaucoup. Il était presque entièrement consacré à l’orchestre à cordes et nous faisait entendre, côte à côte, des musiques de chambre quasi inédites.

La Sérénade No 6 (Serenata notturna ) de Mozart, enjouée et spirituelle, était une révélation pour beaucoup, il ne faudra pas l’oublier lors d’un concert d’été. Deux violons principaux y mènent le jeu. Andrée Wachsmuth-Loew et Adolphe Maudeau le conduisirent avec une égale allégresse, dans une sonorité assez différente. Cela nous permit d’apprécier la belle autorité de l’une et la discrétion mozartienne de l’autre, ce qui fait un duo très vivant. Avec la «Sonata per due violini, violoncello et contrebasso» de Rossini, nous retrouvions Mozart, le voisinage est toujours savoureux. La «revision» de la Sonate par Alfred Caselia, la meubla avec beaucoup de goût et d’adresse; il ne serait pas indifférent de l’entendre dans sa forme dépouillée. La combinaison sonore est imprévue, l’invention est d’une délicieuse facilité, la virtuosité demeure plaisante jusqu’au bout. Andrée Wachsmuth-Loew, Rose Dumur-Hemmerling, Paul Bürger et le contrebassiste Gut pour qui son instrument est une pochette furent les heureux protagonistes de l’oeuvre charmante et tout l’ensemble en défendit allègrement le sourire.

Le «Divertimento» pour orchestre de chambre de Bela Bartok date de 1939. L’on n’a pas à chercher si elle s’inspire des espoirs ou des détresses de l’année tragique, on n’a qu’à goûter son exceptionnelle sincérité qui se traduit aussi bien par les parfaites proportions de l’oeuvre, que par son admirable langage. Bartok sait là tout ce qu’il veut dire et tire des cordes tout ce qu’on en peut tirer. L’oeuvre, à laquelle Ferenc Frlcsay a donné un relief saisissant, donne mieux que d’autres la mesure d’un talent auquel il n’est pas toujours possible de rendre justice. Le «Divertimento» est digne d’être un des monuments de la littérature d’orchestre de chambre; il sera bon de le rappeler souvent.

La Symphonie en ré mineur «die Uhr», de Haydn, terminait le concert. Cette façon de conclure me laisse encore perplexe, l’oeuvre d’envergure est-elle bien là à sa place? Ferenc Fricsay l’a faite un peu longue, pour des motifs qui auraient semblé les plus honorables en début de soirée: rigueur des mouvements, minutie du détail, respect de la tradition. Certes, l’adorable symphonie se suffit à elle-même, sa fraîcheur est intacte, mais il faut encore entretenir cette fraîcheur en renouvelant la spontanéité de l’oeuvre et en lui restituant son sourire. «Die Uhr», en ne venant pas à son heure, en donnant trop de poids au moment qui passe, pourrait être méconnue. On s’en gardera bien!

Ed. H. [...]" cité d'une chronique parue dans dans la Gazette de Lausanne du 22 novembre 1951 en page 5

     À ne pas oublier: cet extrait est rendu disponibles grâce aux splendides archives Le Temps, consultables LIBREMENT sur la toile, une générosité à souligner!

Voici donc...


Joseph Haydn, Symphonie No 101 en ré majeur, surnommée «L'Horloge», Orchestre de Chambre de Lausanne, Ferenc Fricsay, 19.11.1951, Théâtre Municipal de Lausanne

   1. Adagio - Presto             06:40 (-> 06:40)    2. Andante                     08:01 (-> 14:41)    3. Menuet (Allegretto - Trio)  07:40 (-> 22:21)    4. Finale Vivace               04:30 (-> 26:51)

Provenance: Radiodiffusion, Archives Radio Television Suisse

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Timbre autrichien avec Joseph HAYDN