Carl-Maria von WEBER
Obéron, Opéra romantique, J. 306
version sans dialogues et raccourcie
Franz FEHRINGER, Paula BAUER, Helena BADER
Hanne MÜNCH, Karl LIEBL, Robert TITZE
Friederike SAILER
Choeur et Orchestre Symphonique
du «Süddeutscher Rundfunk»
Hans MÜLLER-KRAY
Stuttgart, 1953, Stuttgart, MMS-117
Obéron, ou Aubéron, est le roi des fées dans de nombreuses légendes médiévales. Il apparaît dans la littérature dès le haut Moyen Âge (Huon de Bordeaux), puis dans de nombreuses oeuvres, par exemple chez William Shakespeare, dans Le Songe d'une nuit d'été (vers 1590), aussi bien anciennes (Geoffrey Chaucer, Edmund Spenser, Christoph Martin Wieland, etc.) que modernes. Son nom germanique est Alberich, que l'on retrouve dans la Chanson des Nibelungen.
Dans l'opéra de Carl-Maria von Weber, il s'agit de l'Obéron des «Prouesses et faitz du noble Huon de Bordeaux», un personnage féerique qui aide le héros de cette chanson de geste. L'elfe Obéron est d'une taille de nain mais d'une grande beauté: lors de son baptême, une fée offensée l'a condamné à cette petite taille - première mention d'une mauvaise marraine-fée. Quelque peu radoucie, elle lui aurait ensuite accordé en compensation la beauté. Pour plus de détails voir par exemple cette page de Wikipedia.
Le livret original d'«Oberon, or The Elf King's Oath» - Litt. «Obéron ou le Serment du roi des Elfes» - fut écrit par le dramaturge britannique James Robinson Planché, inspiré de l'épopée en quatre chants de Christoph Martin Wieland, parue en 1780 (elle-même basée sur l'épopée médiévale Huon de Bordeaux).
Pendant l'été 1824, à Marienbad, Carl-Maria von Weber avait fait la connaissance de Charles Kemble, directeur du Covent Garden de Londres, qui lui demanda de composer un opéra en anglais. Après la première, Weber fut toutefois tellement mécontent du livret de Planché, qu'il entreprit immédiatement la révision de la partition et l'adaptation du livret en allemand, en revenant aux sources du poème de Christoph Martin Wieland. Affaibli par la tuberculose, Carl-Maria von Weber décède brusquement le 5 juin 1826, avant de pouvoir donner la première audition de son oeuvre en allemand.
En 1953, Hans Müller-Kray entreprit d'enregistrer cet opéra, toutefois en supprimant la totalité des dialogues. À cette époque n'existait qu'un seul autre enregistrement de l'oeuvre complète, fait par Josef Keilberth en 1937 avec l'orchestre du «Reichssender Berlin».
L'enregistrement fut publié sur les albums «Period SPL 575» et «Contrepoint MC 20037» (2 disques 33 tours 30 cm), puis réédité - dans une version raccourcie - sur l'album «MMS 117 Op 10», deux disques 33 tours 25 cm. Il est paru plus tard sur CD chez Atlas, mais effroyablement filtré, et manipulé pour donner un effet stéréo. Il y a également eut une parution CD chez Cantus, mais dont je ne connais pas la qualité. Une réédition sur CABALETTA CBCD002 est présentée par Christopher Howell sur cette page du site www.musicweb-international.com.
L'accueil par la critique fut un peu mittigé, par exemple celui de la revue The Gramophone, paru en février 1954 en page 323:
L'exemplaire du MMS-117 à ma disposition pour cette restauration vient de l'inépuisable collection de Stefan KRAMER, que je remercie pour sa générosité. Les deux disques 25 cm sont certes d'excellente qualité, le bruit de surface est toutefois hélas souvent très prononcé. Ceci ne peut provenir que des matrices d'origine, reconnaissable entre autres à la disparition brusque de ce bruit de surface entre les diverses parties. Peut-être même que l'enregistrement a été fait par la Radio de Stuttgart sur acétates, ce qui expliquerait ce bruit de surface souvent prononcé?! Christopher Howell écrit en effet "[...] With Act timings of 28:39, 29:16, 29:34 the obvious inference is that the conductor was briefed to fit it into three 30-minute broadcasting slots. [...]"
Les interprètes:
Obéron, roi des Elfes, Franz FEHRINGER
Puck, lutin, Paula BAUER
Reiza, fille d'Haroun al Rachid, Helena BADER
Fatima, servante de Reiza, Hanne MÜNCH (Munch, Muench)
Huon de Bordeaux, duc de Guienne, Karl LIEBL
Sherasmin, écuyer de Huon, Robert TITZE
Première sirène, Friederike SAILER
Choeur et Orchestre Symphonique du «Süddeutscher Rundfunk» (*)
Hans MÜLLER-KRAY, Stuttgart, 1953
L'enregistrement est réparti sur 17 fichiers (après le numéro du fichier est donnée ci-dessous entre () la page de la dissertation de Solveig Schreiter avec le texte de la partie en question):
01 (162) Ouverture 08:56(-> 08:56)
02 (164) I Leicht wie Feentritt nur weht 03:03(-> 11:59)
03 (172) I Sey ein Führer mir, holder Geist! 03:17(-> 15:16)
04 (174) I Eil, o Held! – Liebe und Ruhm 01:50(-> 17:06)
05 (180) I Von Jugend auf im Kampfgefild 05:38(-> 22:44)
06 (183) I Eil’, edler Held – befreye Dir 08:48(-> 31:32)
07 (186) II Ehre sey dem großen Kalifen... 01:40(-> 33:12)
08 (194) II Ueber die blauen Wogen 10:45(-> 43:57)
09 (198) II Rezitativ und Ozean Arie 08:09(-> 52:06)
10 (202) II O! wie wogt es sich schön... 06:02(-> 58:08)
11 (205) III Arabien! mein Heymathland! 02:13(-> 60:21)
12 (207) III An dem Strande der Garonne 05:22(-> 65:43)
13 (211) III So muß ich mich verstellen? 03:10(-> 68:53)
14 (212) III Traure mein Herz um ... 04:22(-> 73:15)
15 (219) III Für Dich hat Schönheit... 04:50(-> 78:05)
16 (225) III Horch! Welch Wunderklingen! 04:37(-> 82:42)
17 (226) III Marsch - Sieh, Herr! 05:04(-> 87:46)
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