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Pierre DERVAUX en 1957, photo de presse Pathé, une photographie de Jean Mainbourg, publiée en 1958 dans le livret de l'album DTX 276 de Pathé, Airs de coloratura – Mado Robin, Orchestre de l’Opéra, Pierre Dervaux – 33T Pathé DTX 276, mat. 2C 053-11691 (enr à Paris, 31/01, 28/03, 24/05, 31/10, 08 et 09/11/1957), cliquer pour voir l'original
Pierre DERVAUX au piano dans sa loge de l´Opéra Garnier, 28 avril 1958, cliquer pour voir l'original
Pierre DERVAUX dans les années 1950, concert donné à Budapest, cliquer pour voir l'original
Pierre DERVAUX, une photo de Jacques Verroust, publiée entre autres sur la pochette du disque Seraphim S 60177, cliquer pour voir l'original
Kopf Bild Dervaux 155 250
Portraits de Pierre Dervaux: illustrant l'en-tête, un extrait d'une photo de presse parue par exemple sur la pochette du disque Seraphim S-6010; À gauche: dans les années 1950 dirigeant l'Orchestre Philharmonique hongrois à Budapest, © Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images; à droite: en haut - en 1957, photo de presse Pathé, une photographie de Jean Mainbourg, publiée dans le livret de l'album DTX 276 de Pathé (P 1958); en-dessous - au piano dans sa garderobe de l'Opéra Garnier, 28 avril 1958, © Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images
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Francis POULENC
Concert Champêtre, FP 49
Francis POULENC, piano
Orchestre de Chambre de Lausanne
Pierre DERVAUX, 7 décembre 1953
Cet enregistrement vraiment historique fut rediffusé dans la 2e émission de la série de 10 émissions «75 ans de l'OCL», réalisée par François HUDRY et diffusée entre les 3 et 13 juillet 2017.

      Cette interprétation est absolument remarquable car c'est le COMPOSITEUR lui-même - Francis POULENC - qui est au PIANO - alors qu'il avait écrit cette oeuvre pour le CLAVECIN , à l'époque de sa composition pour Wanda LANDOWSKA (qui lui fit découvrir les clavecinistes français les plus connus des XVIIe et XVIIIe siècles) - et - autre grande rareté - avec Pierre DERVAUX - un spécialiste de la musique de Poulenc - dirigeant l' Orchestre de Chambre de Lausanne!

      Ce document provient d' un concert donné le 7 décembre 1953 à Lausanne, 5e concert de l'abonnement de l'Orchestre de Chambre de Lausanne:


      Il fut à l'époque retransmis sur Sottens en différé, le jeudi 10 décembre 1953 à 21h30.
Le son n'est pas des meilleurs, "assez vinaigré" comme le commente François Hudry lors de cette rediffusion, mais le document est remarquable!



CLIQUER ICI pour écouter ce superbe document - ouvre une fenêtre sur l'archive en question de la Radio Télévision Suisse, au début de la présentation de cet enregistrement et de ses interprètes par François Hudry, 28:34 après le début de l'émission - les audios du site de la Radio Télévision Suisse ne sont - hélas... - qu'en mp3 128 kbps, mais - vu la rareté du document - c'est mieux que rien du tout!


                                                            Francis POULENC

      Quelques extraits du compte-rendu de ce concert, cité de la Gazette de Lausanne du 8 décembre 1953 , signé «Ed. H.»:

"[...] Programme entièrement consacré à la musique française contemporaine , allant de Ravel à Pierre Dervaux en passant par Francis Poulenc et Jean Françaix et obéissant presque généralement au mot d’ordre quasi-boutade de Debussy: «Il faut débarrasser la musique de tout appareils scientifique. Le musique doit humblement chercher à faire plaisir; il y a peut-être une grande beauté possible dans ces limites». Musique de tout appareil scientifique, ce qui ne veut dire, je pense, recherche de la clarté dans l’expression de la pensée au profit de la «délectation intellectuelle», sans renoncer absolument «aux délices provoquées par les combinaisons savoureuses et raffinées des timbres et des harmonies qu'affectionnaient les impressionnistes musicaux français, dont Debussy et Ravel ont utilisé la quintessence. C’est ainsi peut-être qu’on peut situer l’agrément de ce concert délicat et racé qu’on mettrait plus volontiers sous le signe d'un génie que sous celui d’une école.

[...] Poulenc, qui «souhaite une musique saine, claire et robuste, une musique aussi franchement française que celle de Strawinsky est slave». Il a réalisé son voeu avec une inaltérable bonne humeur et sa musique spirituelle et franche fleure bon le terroir gaulois et rajeunit la tradition. Erik Satie a passé par là qui prône l’humour et ne veut pas qu’on se prenne au sérieux , mais encore mieux Poulenc aime «tendrement» Chabrier et la tendresse est toujours récompensée.

[...] Pierre Dervaux, le chef du soir, s’affirme comme compositeur aussi de la jeunesse avec un spectacle musical de 1952 qui n’a pas oublié «Parade» d’Erik Satie mais n’en a ni la candeur ni la nouveauté.

[...] Le meilleur du concert c’est ce «Concert champêtre» de Poulenc que le compositeur interprète lui-même, et il a tellement écrit ce piano pour lui et selon lui qu’il peut y rajouter ou y supprimer ce qui lui plaît. Champêtre? peut-être, avec l’idylle schumanienne du mouvement lent qui s’achève en rupture très gauloise avec ce finale qui évoque spirituellement la fête d’un village d’hier, et le clavecin premier aidait à l’évocation! Peu importe du reste la «littérature» de Francis Poulenc, sa manière a un cachet unique et je l’entends très bien faisant à lui seul la matière d’un concert. Il a d'admirables qualités de mesure et d'esprit, le sens de ses limites et le charmant courage de sa fantaisie. Le «Concert champêtre» est de 1928, Francis Poulenc le joue comme s’il le composait.

L’O.C.L. fit grand honneur à la brillante et pittoresque orchestration du «Concert champêtre» et Pierre Dervaux qui avait soigné du geste le plus attentif les déliquescences de Jean Françaix, sut ménager à Poulenc la spontanéité nécessaire. J’imagine du reste volontiers l’oeuvre conduite par le pianiste, à condition que ce soit le compositeur. Ainsi faisait J.S. Bach et «mutatis mutandis» , le rapprochement parait possible.

Au reste, l’orchestre a paru enchanté de son chef , le chef ravi de son orchestre, le public enthousiasmé de la «Symphonie burlesque». Tout est donc pour le mieux dans le monde de la musique française contemporaine. Ed. H. [...]"

      À ne pas oublier: ces extraits sont rendus disponibles grâce aux splendides archives Le Temps , consultables LIBREMENT sur la toile, une générosité à souligner!

CLIQUER ICI pour écouter cet épisode des 75 ans de l'OCL depuis son début: ce 2e volet était consacré à des compositeurs du XXe siècle, Bela Bartok - Divertimento pour cordes, Sz 113 -, Francis Poulenc - Concert Champêtre, FP 49 -, Darius Milhaud - Les Charmes de la vie -, Arthur Honegger - Pastorale d'été - et Frank Martin, interprétés par les compositeurs eux-mêmes et / ou des chefs invités.

      Plus sur Francis POULENC... Voir par exemple ce splendide dossier de Notre Histoire avec des extraits de ses oeuvres et de très savoureux entretiens qu'il avait eu avec Stéphane AUDEL en 1953 - plus exactement diffusés pour la première fois sur Sottens les 6, 13, 20, 27 septembre, 11 et 18 octobre 1953, et sauvegardés dans les archives de la RSR resp. RTS.

      Francis Poulenc était un conteur né, souvent un pince-sans-rire... et Stéphane Audel - comédien, journaliste, homme de radio - un excellent interlocuteur. Ces entretiens ont certes un caractère assez surranné, mais ceci les rend - du moins pour moi - encore plus attrayants, plus vrais témoins de cette époque!

      À noter que c'est dans le 4e entretien que Francis Poulenc conte quelques souvenirs sur Wanda Landowska et le Concert Champêtre.



Stéphane Audel et Blanche Montel dans «La vocation d’André Carel», film muet de 1925 réalisé par Jean Choux.

      Les archives de la Radio Télévision Suisse contiennent de nombreux autres superbes documents sur / par / de Francis Poulenc, voir à partir de cette page.


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