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Recto de la pochette du disque LONDON LL 1494
Recto de la pochette du disque Decca LXT 5233
Recto de la pochette du disque Decca CS 6138
Recto de la pochette du disque Decca SXL 2188
Recto de la pochette du disque Decca SXL 2188, édition allemande
Recto de la pochette du disque Decca SXL 2188, édition allemande
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Recto de la pochette du disque Decca LONDON LL 1494

L'opéra «Le Rossignol», dont Igor Strawinski avait commencé la composition en 1908 déjà, fut terminé en 1913, et donné en première audition à Paris le 26 mai 1914, sous la direction de Pierre Monteux.
En 1917, pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev, Igor Strawinski en tira un poème symphonique en trois parties, Le «Chant du Rossignol», devant servir de musique pour un ballet.
L'adaptation chorégraphique fut donnée en première audition le 2 février 1920 à l'Opéra de Paris, dans une chorégraphie de Léonide Massine et des décors et des costumes d'Henri Matisse.

Peu auparavant toutefois, le poème symphonique fut donné en première audition de concert à Genève, ce que Serge de Diaghilev n'apprécia pas du tout... Dans ce concert du 6 décembre 1919 Ernest ANSERMET dirigeait son Orchestre de la Suisse Romande:

Une courte introduction, citée du programme publié pour ce concert (dont est également citée la page reproduite ci-dessus):

"[...] Le conte d’Andersen «Le Rossignol» a inspiré à Igor Strawinsky un opéra en trois actes, commencé en 1909 et terminé en 1914, qui fut représenté à Paris et à Londres en 1914 et qui est de nouveau en cours de représentations au Covent-Garden. C’est en 1917, qu’ Igor Strawinsky eut l’ idée de reprendre la matière de son opéra et d’en faire le tryptique symphonique dont nous donnons aujourd’hui la première audition. Cette oeuvre est inscrite cet hiver au programme de plusieurs sociétés symphoniques françaises et anglaises, et fera l' objet d’un spectacle chorégraphique que donneront prochainement les Ballets russes à Londres et à Paris.

On n’a pas oublié le poétique conte d’Andersen: Cet empereur de Chine qui apprend un beau jour qu'il a le privilège de posséder dans son empire un chanteur incomparable en la personne d’un petit oiseau appelé rossignol, vivant dans les arbres au bord de la mer où il charme les pêcheurs de ses roulades, qui le fait chercher, s’émerveille de son chant et décide de garder l'oiseau à la cour. Tout le monde ne parle plus que du merveilleux rossignol et les savants s’efforcent d’étudier les mystères de son art, si bien qu’un jour, l'empereur du Japon fait apporter en hommage à son puissant voisin un rossignol mécanique. L’empereur de Chine en fait remonter le mécanisme et le rossignol artificiel émerveille d'autant plus toute la cour qu’il est couvert de pierres précieuses. On veut faire chanter un duo aux deux rossignols, mais le petit oiseau gris a pris la fuite devant son rival. À quelque temps de là, l'empereur tombe gravement malade et souhaite d’entendre de la musique pour dissiper ses sombres pensées, mais le rossignol mécanique ne marche plus. Alors un chant se fait entendre: c'est le petit rossignol qui est venu se poser sur la fenêtre de l’empereur; il chante si bien la beauté du cimetière que la Mort, qui déjà parlait à l’oreille du souverain, est prise du désir de retourner à son jardin et s’envole.
[...]"

Dans le programme d'un concert donné quelques années plus tard, le 23 janvier 1926, les trois tableaux de l'oeuvre furent décrits plus en détail:

"[...] Voici comment l' oeuvre musicale illustre les épisodes du conte: Le début de l'oeuvre évoque le palais de l'Empereur de Chine au moment où on y amène l'oiseau chanteur: «on avait fait des préparatifs extraordinaires. Les murs et les carreaux de porcelaine brillaient aux rayons de cent mille lampes d’or; les fleurs les plus éclatantes, avec les plus belles clochettes, garnissaient les corridors. Avec tout le mouvement qu’on se donnait, il s’établit un double courant d’air qui mit en branle toutes les clochettes...»

Un court épisode (solo de flûte), a marqué l'entrée du rossignol qu'on place sur une baguette dorée, puis un motif de trombone annonce l'entrée de l'Empereur... toute une marche chinoise.

Aussitôt le rossignol se fait entendre (flûte-solo, flûte et clarinette, violon solo, flûte et piccolo). «Le rossignol chanta d’une manière si admirable que les larmes en vinrent aux yeux de l’empereur...» «Les laquais et les valets de chambre eux-mêmes manifestèrent la plus vive satisfaction, ce qui n’est pas peu dire, car ce sont les gens les plus difficiles à satisfaire».

Un brusque et strident trémolo marque l'arrivée des envoyés de l'Empereur du Japon, porteurs du rossignol mécanique, et dont les trompettes résument comiquement le discours protocolaire. Jeu du rossignol mécanique: «dès qu’on eut remonté le mécanisme, il se mit à chanter un morceau, en même temps qu'on voyait remuer sa queue sur laquelle étincelaient l’or et l’argent»... «Il eut autant de succès que l’autre et plaisait davantage aux yeux»... «Mais où était le rossignol véritable? Personne n’avait remarqué qu’il s’était envolé par la fenêtre...»

Solennelles déclarations de l'Empereur, sortie de l'Empereur, évocation du pêcheur (chant de trompette) vers qui s'est réfugié l'oiseau.

De sinistres motifs des cuivres se font entendre: l’Empereur est malade: «le pauvre empereur pouvait à peine respirer. Il ouvrit les yeux et vit la Mort qui s'était mis sur la tête sa couronne d'or, et tenait d'une main son sabre, de l'autre son riche chapeau. Tout autour, dans les plis des grands rideaux de velours, il aperçut des têtes bizarres... c'étaient les bonnes et mauvaises actions de l'Empereur... Elles lui racontèrent des choses qui lui firent couler la sueur du front...»

Sur un trémolo des bois, le piano, puis la trompette, puis le violon, font entendre les derniers vagissements de l'automate, dont le chant s’éteint au hautbois; l'Empereur reste seul, avec ses souffrances. Alors revient l'oiseau (flûte, violon solo, et divers instruments) qui prodiguera ses ultimes charmes:

«Grâce au charme de sa voix, les visions devenaient de plus en plus pâles... la Mort même écoutait en disant «continue, petit rossignol». Elle donnait â mesure chaque joyau pour une chanson... et s'évanouit par la fenêtre comme un brouillard froid et blanc»... «L'Empereur fut pris d'un sommeil calme et bienfaisant; le soleil brillait à travers la fenêtre lorsqu'il se réveilla fort et guéri».

Pianissimo, une Marche funèbre résonne: «ce sont les courtisans qui s'approchent pour voir une dernière fois leur défunt Empereur... Et voilà qu'ils restaient tout ébahis, mais l'Empereur leur dit tout bonnement: Bonjour!»

Ce placide «bonjour», on pourrait le chanter dans notre texte «bonjour Messieurs» sur ces quatre notes de timbales et harpes qui donnent issue à l’évocation du pêcheur, que l’oiseau a définitivement rejoint.

Sauf pour les chants des rossignols, l’auteur s’est inspiré dans la composition de sa musique des possibilités harmoniques et contrapuntiques de la gamme chinoise! «En Chine, dit Andersen, l’Empereur est un chinois, et tous ceux qui l’entourent sont aussi des chinois.»
[...]"

Pour les deux textes son auteur n'est pas explicitement indiqué, mais c'est très certainement Ernest Ansermet qui les a rédigés, comme il le faisait d'habitude dans ces années du début de l'OSR.


La superbe série d'émissions de François HUDRY «Ernest Ansermet et l'OSR - l'histoire d'une folle aventure», réalisée par Gérald Hiestand et diffusée sur Espace 2 du 13 au 24 avril 2018, était consacrée aux enregistrements marquants qu' Ernest Ansermet a réalisé pour le disque (les indicatifs du début et de la fin de chaque volet de la série sont des courts extraits d'oeuvres d'Igor Strawinski, de la «Danse» de ses «Quatre études» et du «Galop» de sa «Suite no 2»).

Les 2e et 3e épisodes de cette série sont entièrement consacrés à des oeuvres d'Igor Strawinski. Pour commencer, François Hudry a choisi «Le Chant du Rossignol». L'enregistrement fut réalisé dans la période du 1 au 9 mai 1956, bien entendu dans le Victoria-Hall de Genève, en mono et en stéréo: Pr: Victor Olof Eng: Gil Went (m), James Brown (s). Pendant ces mêmes sessions fut également enregistrée la suite de «Pulcinella».



Premières parutions: en mono sur Decca LONDON LL 1494 en décembre 1956 (étiquette reproduite ci-dessus) et Decca LXT 5233 en février 1957, puis en stéréo sur Decca LONDON CS 6138 en février 1960 et Decca SXL 2188 en mars 1960. Il y eut ensuite de très nombreuses rééditions sur vinyles, mais il faut quand-même attendre novembre 2001 pour une première parution sur CD: Decca 467 818.2, 8 CDs rassemblant les oeuvres de Strawinski enregistrées sous sa direction pour Decca (ref. pour ces diverses données discographiques: l'excellent travail de Philip Stuart, voir par exemple cette page, plus particulièrement «le fichier Switzerland»).


Recto de la pochette d'une des rééditions du disque Decca SXL 2188

Igor Strawinski, Le Chant du Rossignol, trois tableaux symphoniques d'après le conte d'Andersen, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, mai 1956, Victoria-Hall, Genève


Cliquer sur la flèche - resp. le pictogramme pause - à gauche pour démarrer - resp. arrêter - l'écoute, saisir le curseur avec la souris et le positionner au minutage désiré pour écouter / réécouter le document à partir d'un endroit donné.
(Il s'agit d'un mp3 128kb, comme d'habitude dans les archives proposées à l'écoute en ligne par la Radio Télévision Suisse)

Pour Le Chant du Rossignol, le minutage sur le début de la présentation de François Hudry est 04 minutes 06 secondes.

Le Chant du Rossignol est généralement divisé en quatres parties, exactement délimitées, mais qui s'enchaînent sans aucune pause. Les minutages sur le début de chaque partie son donnés ci-dessous, en minutes:secondes:millisecondes, ils permettent de mieux se situer dans l'oeuvre pendant l'écoute:

04:49:210 Presto
07:12:620 Marche chinoise
10:45:840 Chant du rossignol
14:06:130 Jeu du rossignol mécanique



Je ne peux pas encore vous proposer cet enregistrement en téléchargement - et en meilleure résolution audio... - le droit d'auteur d'Igor Strawinski s'étendant jusqu'à fin 2041. Donc rendez-vous en 2042, en espérant d'être encore de ce monde - je touche du bois...

                                                            **********

Le sommaire de ce second épisode de la série d'émissions de François Hudry, avec les minutages sur les débuts de chaque séquence:

Un court extrait du «Capriccio pour piano et orchestre» est d'abord présenté, avec Igor Strawinski au piano, l'Orchestre des Concerts Straram étant dirigé par Ernest Ansermet (Lys)

04:06 Igor Strawinski, «Le Chant du Rossignol», Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, mai 1956, Decca

27:03 Igor Strawinski, «Suite de L'Oiseau de feu (1919)», Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, octobre 1950, Decca

47:17 Igor Strawinski, «Pulcinella», Marylin Tyler, Carlo Franzini, Boris Carmeli, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 2 au 4 novembre 1965, Victoria-Hall, Decca