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Ernest ANSERMET, Carte postale Silverprint, 13,7 x 8,5 cm, Ed.: Foetisch Frères, Lausanne (FF 2) avec le portrait du jeune Ernest ANSERMET, probablement 1909, cliquer pour une vue agrandie
Ernest ANSERMET, 1959, Photographie de Hans Wild illustrant un article paru dans la revue américaine High Fidelity & audiocraft en mars 1959, scannée et retravaillée par Claude-André Fradel, cliquer pour une vue agrandie
Recto pochette DECCA SXL 2113, cliquer pour une vue agrandie
Étiquette recto DECCA SXL 2113, cliquer pour une vue agrandie
Étiquette verso DECCA SXL 2113, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Ansermet 155 250
À gauche deux portraits d'Ernest ANSERMET, jeune, probablement en 1929, une superbe carte Silverprint de Foetisch, et trente ans plus tard, en 1959: cliquer sur les photos pour voir les originaux et plus de détails

Nikolai RIMSKI-KORSAKOW
Suite de l'opéra «La nuit de Noël»
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest ANSERMET
Mai 1957, Victoria-Hall, Genève
DECCA SXL 2113, STÉRÉO

     «La Nuit de Noël» est le deuxième opéra que composa Nikolai Rimsi-Korsakov. Dans sa «Chronique de ma vie musicale» – traduction d'André Lischké - il s'exprime à de nombreuses reprises sur sa genèse. En voici un condensé:

"[...] J’eus envie d’écrire un opéra. La mort de Tchaïkovski libérait, pour ainsi dire, le sujet de «La Nuit de Noël» (*), qui m’avait toujours attiré. J’avais toujours trouvé faible l’opéra de Tchaïkovski, en dépit de nombreuses belles pages musicales, et totalement inepte le livret de Polonski. Du vivant de Tchaïkovski je n’aurais pas pu reprendre ce sujet sans lui causer de peine. À présent j’étais libre en ce sens, et quant au droit moral de travailler sur ce thème, je l’ai toujours eu.

Vers le printemps 1894 je décidai définitivement d’écrire «La Nuit de Noël» et je me mis à rédiger le livret moi-même, en suivant fidèlement Gogol (**).
[...] Me basant sur des motifs épars chez Gogol, tels que le rite des «koliadki» (*3), les étoiles jouant à colin-maillard, le vol des tisonniers et des balais, la rencontre avec la sorcière, etc., et ayant lu chez Afanassiev («Visions poétiques de la nature par les Slaves») les relations entre la fête de la Nativité chrétienne et la renaissance du soleil après le solstice d’hiver, avec les mythes obscurs d’Ovsen et Koliada, etc., j’eus l’idée de réintroduire ces croyances d’autrefois dans la vie ukrainienne telle que Gogol la dépeint dans son récit. Ainsi mon livret, tout en restant d’un côté très fidèle à Gogol, reprenant même son langage et ses expressions, incluait dans sa partie fantastique beaucoup de choses de mon cru. [...] «La Nuit de Noël» marqua le début de ma production d’opéras désormais ininterrompue.[...]

Au cours de la saison 1894-1895 l’instrumentation et l’impression de La Nuit de Noël avançaient à bonne allure, et j’annonçai l’existence de mon nouvel opéra à Vsevolojski, directeur des Théâtres impériaux. Il exigea que le livret fût présenté à la censure dramatique, tout en émettant de sérieux doutes quant à son acceptation de la présence de l’impératrice Catherine II comme personnage. Connaissant quelque peu les maniaqueries de la censure, je n’avais pas introduit ce nom dans l’opéra, désignant simplement le personnage comme «la tsarine», tandis que Saint-Pétersbourg était partout dénommé comme «la Capitale». Il me semblait que la censure aurait dû être satisfaite: Dieu sait combien de tsarines on peut trouver dans des opéras. Au fond, La Nuit de Noël est un conte, et la tsarine y apparaissait donc comme un personnage de conte. Présentant sous cette forme le livret à la censure dramatique j’étais persuadé qu’il serait accepté, et je craignais plutôt pour le Clerc que pour la tsarine. Mais il en alla autrement. À la censure on me refusa catégoriquement l’autorisation de représenter le septième tableau de l’opéra (scène chez la tsarine), car par ordre suprême existant dans la censure (toujours cet «ordre suprême»!), les souverains russes ne doivent en aucun cas apparaître dans les opéras.
[...]

La création de La Nuit de Noël fut fixée au 21 novembre (*4), au bénéfice du professeur de scène O. O. Paletchek à l’occasion de ses vingt-cinq ans de service.
[...] Vsevolojski entreprit des démarches, je ne sais par quel intermédiaire, et réussit à obtenir du souverain l’autorisation de faire représenter La Nuit de Noël avec Son Altesse en lieu et place de la tsarine. [...]"

(*) Il s'agit de l'opéra «Vakoula le Forgeron», op. 14, que Tschaikowski composa entre juin et octobre 1874. Une dizaine d'années plus tard, entre février et avril 1885 il va le remanier sous le nouveau titre «Tcherevitchki», connu en français comme «Les Souliers de satin», ou «Les Souliers de la Reine», ou encore «Les Caprices d'Oxane»
(**) voir par exemple cette page de Wikipedia pour plus d'informations sur cette oeuvre de Gogol
(*3) «koliadki»: Noëls populaires ukrainiens, que les jeunes gens chantaient traditionnellement sous les fenêtres des habitants le soir de la Nativité, recevant en récompense des dons en nature.
(*4) La première audition fut finalement donnée le 28 novembre 1895, sous la direction de Napravnik.

La suite orchestrale extraite de l'opéra est formée de l'introduction du 1er acte et d'extraits du 3e acte (voir ci-dessous pour plus de détails). Dans sa première édition de 1904 (Leipzig, Belaieff), elle porte un titre en français: Suite de l'opéra «La nuit de Noël» d'après Gogol, «Tableaux musicaux mouvants pour orchestre (avec choeur ad libitum)».
SXL 2113 Recto
Recto de la pochette du disque Decca SXL 2113
     En mai 1957, Ernest ANSERMET enregistra quatres courtes oeuvres de Rimski-Korsakow, aussi bien en mono qu'en stéréo (Pr: James Walker Eng: Gil Went (m), Roy Wallace (s)), comme c'était l'habitude à cette époque du début de la stéréo: la Suite de la Nuit de Noël (enregistrée les 2, 3 et 9 mai), le poème symphonique Sadko (4 et 9 mai), Le vol du bourdon du Tsar Saltan et Dubinuschka (le 11 mai - ces dates viennent de la splendide discographie Decca de Philip Stuart). Le tout est paru en mono en janvier 1958 sur le Decca LXT 5398 et le London LL 1173, puis en stéréo sur le London CS 6036 (septembre 1958) et sur le Decca SXL 2113 (avril 1959).
SXL 2113 Etiquette 1 65c2fc
Étiquette recto DECCA SXL 2113
La presque totalité des pièces est jouée enchaînée, une courte pause est faite seulement entre les 4e et 5e pièces: faire donc attention à ce qu'en lisant les fichiers 1 à 4 votre logiciel n'insère pas de pause supplémentaire entre eux!

Voici donc...

Nikolai Rimski-Korsakow, Suite de l'opéra «La nuit de Noël», Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, Mai 1957, Victoria-Hall, Genève, STÉRÉO

   1. Scène I, Introduction                     03:07     (-> 03:07)
   2. Scène VI, Space. Moon and stars: Games and
   Dances of Stars - Procession of the Comet
   - Round Dance - Czardas and the Rain of 
   Shooting Stars                               04:41:630 (-> 07:48:630)
   3. Scène VI, The Devil's Christmas (Devil's
   Kolyadka)                                    05:54:290 (-> 13:42:920)
   4. Scène VII, A palace: Polonaise            03:21:080 (-> 17:04)
   5. Scène VIII, Space. Night: Midnight Mass
   Procession and Carols                        06:27     (-> 23:31)

Provenance: DECCA SXL SXL 2113, Matrice ZAL-3625-1K

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre, depuis mon site

5 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.



Au verso du disque SXL 2113:
SXL 2113 Etiquette 2 65c2fc
Étiquette verso DECCA SXL 2113