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Recto pochette DECCA SXL 2113, cliquer pour une vue agrandie
Étiquette recto DECCA SXL 2113, cliquer pour une vue agrandie
Étiquette verso DECCA SXL 2113, cliquer pour une vue agrandie
Extrait de la page de couverture de la partition, édition Moscow, P. Jurgenson, n.d.[1892]. Plate 14646, Réimpression New York: Edwin F. Kalmus (Source: IMSLP), cliquer pour une vue agrandie
Sadko, un riche marchand de Novgorod, peinture de Andrei Ryabushkin, 1895, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Ansermet 155 250
Nikolai RIMSKI-KORSAKOW
Sadko, tableau symphonique, Op. 5
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest ANSERMET
Mai 1957, Victoria-Hall, Genève
DECCA SXL 2113, STÉRÉO

Le «tableau symphonique Sadko», est inspiré des légendes populaires russes du Cycle de Novgorod (XIe siècle). Il a été écrit en 1867, donné en première audition en 1869 sous la direction de Mily BALAKIREV (son dédicataire), révisé la même année, puis ensuite plusieurs fois, la dernière datant de 1892. En 1895-1896, Rimski-Korsakow reprendra ce sujet pour le développer sous la forme de son opéra bien connu. Le tableau symphonique n'est donc pas un extrait de l'opéra, mais son prédécesseur, l'opéra reprenant ses thèmes musicaux.
RimskiKorsakow Sadko Page couv Jurgenson Moscou 1892 Reimpr Kalmus
Extrait de la page de couverture de la partition, édition Moscow, P. Jurgenson, n.d.[1892]. Plate 14646, Réimpression New York: Edwin F. Kalmus (Source: IMSLP)
Dans sa « Chronique de ma vie musicale» – traduction d'André Lischké - Rimski-Korsakow écrira plus tard:

"[...] La partition de Sadko, commencée le 14 juillet, fut achevée le 30 septembre [...] [1867] [...]. Sadko recueillit l’approbation générale, surtout pour son troisième épisode (la danse à 2/4), ce qui était tout à fait justifié.
Quelles influences musicales avaient donc guidé ma fantaisie lors de la composition de ce tableau symphonique? L'introduction, évoquant la calme ondulation de la mer, inclut les bases harmoniques et les modulations du début de «Ce qu’on entend sur la montagne» de Liszt (modulation à la tierce mineure inférieure). Le début de l’allegro à 3/4, illustrant la chute de Sadko à la mer rappelle par son procédé le moment du rapt de Ludmila par Tchernomor dans le Ier acte de Rouslan, à cette différence que la gamme descendante par tons entiers de Glinka est remplacée par une autre gamme, également descendante, demi-ton, ton, demi-ton, ton, qui joua par la suite un rôle important dans nombre de mes oeuvres. La partie en ré majeur allegro, décrivant le festin chez le roi de la mer, rappelle, par ses harmonies et partiellement par sa mélodie, la romance de Balakirev que je préférais, la Chanson du poisson d’or et le début du récitatif de La Roussalka à l’acte IV de l’opéra de Dargomyjski, ainsi que certains procédés harmoniques et des formules de développement de la Mephisto-Valse de Liszt. Le thème de la danse dans le troisième épisode (ré bémol majeur à 2/4) est une trouvaille personnelle, de même que le thème chantant qui lui succède. Les variations des deux thèmes, se transformant peu à peu en un déchaînement de tempête, sont partiellement composées sous l’influence de certains passages de la Mephisto-valse, mais comportent aussi des échos de la Tamara de Balakirev, qui était encore loin d’être achevée à cette époque, mais que je connaissais bien pour en avoir souvent entendu des extraits joués par son auteur. La partie conclusive de Sadko , de même que son introduction, se termine par une belle succession d’accords de ma propre invention.

Les tonalités fondamentales de Sadko ( ré bémol majeur, ré majeur, ré bémol majeur) ont été choisies pour plaire à Balakirev, qui semblait faire une véritable fixation sur elles en ce temps-là. La forme de ma fantaisie avait été déterminée par le sujet lui-même; toutefois, l’épisode de l’apparition de saint Nicolas fut malheureusement omis, et les cordes des gousli de Sadko s’arrachaient d'elles-mêmes
[...] (*) [...]. Globalement, la forme de Sadko est satisfaisante, mais sa partie centrale en ré majeur à 4/4 (le festin chez le roi de la mer) occupe trop de place en comparaison avec le tableau de la mer calme et celui de la danse que joue Sadko; un développement plus important de ce dernier avec la transition vers la tempête aurait été souhaitable. Je regrette aussi la trop grande brièveté et le laconisme de cette oeuvre, qui aurait mérité plus d’ampleur. Si l’étirement et la redondance constituent le défaut de nombreux compositeurs, la condensation excessive et le laconisme étaient mes défauts à cette époque, par manque de technique. Néanmoins l’originalité du sujet lui-même et de la forme qui en résultait, l’originalité des thèmes de la danse et de la chanson, avec leur allure typiquement russe, qui avait imposé son esprit aux variations (pourtant redevables à des procédés copiés), le coloris orchestral réussi comme par miracle malgré mon ignorance considérable en matière d’orchestration, tout ceci rendait ma pièce attrayante et digne de l’intérêt de musiciens appartenant aux tendances les plus diverses, comme ceci se confirma par la suite. [...]"

(*) Remarque d'André Lischké: dans une variante de la légende de Sadko, que Rimski-Korsakov introduisit par la suite dans son opéra du même titre (1896), c’est l’apparition de saint Nicolas («l'ancêtre sous l’apparence d’un preux») qui fait stopper la tempête provoquée par la danse du monde sous-marin que Sadko anime en jouant sur ses gousli (ancien instrument à cordes des bardes russes).

Le 8 novembre 1902, lors du premier concert d'abonnement de la saison 1902-1903, fut donnée la première audition suisse de l'oeuvre, au Théâtre de la Ville de Genève, l'orchestre - à l'époque sans nom précis - étant dirigé par Willy REHBERG. Voici comment était présenté «Sadko, tableau symphonique de Rimsky-Korsakoff» dans la brochure-programme:

"[...] Nicolas Rimsky-Korsakoff, un des plus illustres représentants de l’école russe, est né en 1844. Il servit d’abord dans la marine, mais la musique lui fit abandonner la carrière militaire et, en 1871, il acceptait le poste de professeur de composition au Conservatoire de Saint-Pétersbourg; en 1896 on y a célébré le vingt-cinquième anniversaire de son professorat. Comme compositeur, Rimsky-Korsakoff suit les traces de Berlioz et de Liszt et montre beaucoup de sympathie pour la jeune école allemande. Son oeuvre est considérable; au théâtre, il a donné avec succès plusieurs ouvrages importants. La Fille de Pskow, Mlada, la Nuit de Noël, Sadko, etc.; on connaît trois symphonies, une sinfonietta, un conte lyrique et d’autres oeuvres pour orchestre, un concerto de piano, des pièces pour divers instruments, de la musique vocale, etc.; ses deux poèmes symphoniques, Sadko et Antar, sont des pages lumineuses. Chez Rimsky-Korsakoff, l’idée mélodique est presque toujours savoureuse et rien n’égale la richesse de sa fantaisie dans les développements thématiques, harmoniques, rythmiques, la maestria de son instrumentation si colorée et en même temps si transparente.

Les quelques lignes suivantes, inscrites en tête de la partition de Sadko, résument la légende qui a inspiré le compositeur.

Le vaisseau de Sadko, notable habitant de Novgorod, est arrêté en pleine mer. Désigné par le sort, Sadko est lui-même jeté dans les flots, comme tribut au Roi des Mers...... le vaisseau poursuit son chemin.

Resté seul au milieu des flots, Sadko est, avec sa lyre, entraîné par le Roi des Mers dans son royaume sous-marin. Il se trouve au milieu d’un grand festin. Le Roi des Mers mariait sa fille à l’Océan. Celui-ci, ayant fait jouer Sadko de la lyre, se mit à danser et tout son royaume l’imita. L’Océan s’agita aussi; il brisa et engloutit les vaisseaux...... Alors Sadko arracha les cordes de sa lyre, la danse cessa et la mer devint calme.
[...]"
Cité de la brochure-programme du concert donné le 8 novembre 1902 au Théâtre de la Ville de Genève, voir cette page du splendide site ONSTAGE pour le programme complet.

SXL 2113 Recto
Recto de la pochette du disque Decca SXL 2113
Ernest ANSERMET a assez souvent mis Sadko au programme de ses concerts: la plus ancienne référence que j'ai pu en trouver est en page 3 de la Gazette de Lausanne du 1er février 1914:
Sadko Ansermet page 3 bas gauche GDL 1914 02 01 Extrait
Une dizaine de mois plus tard, il dirigea cette oeuvre dans un concert de l'Association Symphonique Romande, à Lausanne:
Sadko Ansermet page 2 bas droit GDL 1914 11 15 extrait
Les extraits du Journal de Genève et de la Gazette de Lausanne cités ci-dessus sont rendus accessibles grâce à la splendide banque de données de letempsarchives.ch, qui est en accès libre sur la toile, une générosité à souligner!
SXL 2113 Etiquette 2 65c2fc
Étiquette verso DECCA SXL 2113
En mai 1957, Ernest ANSERMET enregistra quatres courtes oeuvres de Rimski-Korsakow, aussi bien en mono qu'en stéréo (Pr: James Walker Eng: Gil Went (m), Roy Wallace (s)), comme c'était l'habitude à cette époque du début de la stéréo: la Suite de la Nuit de Noël (enregistrée les 2, 3 et 9 mai), le poème symphonique Sadko (4 et 9 mai), Le vol du bourdon du Tsar Saltan et Dubinuschka (le 11 mai - ces dates viennent de la splendide discographie Decca de Philip Stuart). Le tout est paru en mono en janvier 1958 sur le Decca LXT 5398 et le London LL 1173, puis en stéréo sur le London CS 6036 (septembre 1958) et sur le Decca SXL 2113 (avril 1959).

Voici donc...

Nikolai Rimski-Korsakow, Sadko, tableau symphonique, Op. 5, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, Mai 1957, Victoria-Hall, Genève, STÉRÉO

   Moderato assai - Allegro molto - Allegretto - Poco accelerando - 
   Poco piu vivo - Acceler. - Poco piu vivo ed acceler. poco a poco - 
   Ancora piu vivo e sempre un poco acceler. - Feroce - Presto - 
   Moderato assai                                             10:49

Provenance: DECCA SXL SXL 2113, Matrice ZAL-3626-1K

que vous pouvez obtenir en...

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(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.



Au recto du disque SXL 2113:
SXL 2113 Etiquette 1 65c2fc
Étiquette recto DECCA SXL 2113

Sadko Ryabushkin Andrei 1895
Sadko, un riche marchand de Novgorod, peinture de Andrei Ryabushkin, 1895