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Christian VÖCHTING, un portrait publié entre autres dans la revue Radio TV Je vois tout du 9 novembre 1967, No 45, page 37, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie
Adrienne et Christian VÖCHTING en 1963 avec Emil LANDOLT, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie

Courte biographie
01.02.1928, Basel - 03.11.1967, Zürich
Chef d'orchestre de nationalité suisse

Christian Vöchting étudia au Conservatoire de Bâle et en privé, élève de Valérie Kägi et de Hans Vogt, pour le piano, de Gustav Güldenstein et de Walter Müller von Kulm pour la théorie, et de Hans Münch pour la direction d’orchestre.

Ses études étant achevées, Christan Vöchting accepta en 1948 un premier engagement, au titre de corépétiteur, au Théâtre municipal de Fribourg-en-Brisgau, poste qu’il abandonna au moment où lui fut offerte une collaboration à l’Orchestre des Théâtres de Bienne et de Soleure, véritable pépinière d’où sont sortis bien des musiciens appartenant à la nouvelle génération de nos chefs suisses du milieu du siècle passé. Après différents stages à l’Opéra de Wuppertal, à l’Opéra de la Ville et à l’Opéra allemand de Berlin, Christian Vöchting fit à Zurich une apparition très remarquée lors de la première audition en Suisse de «La Tempête» de Frank Martin - il épousera plus tard Adrienne, l'une des filles de Frank Martin.

Adrienne et Christian VÖCHTING en 1963 avec Emil LANDOLT
Adrienne et Christian VÖCHTING en 1963 avec Emil LANDOLT

Les principales étappes de sa carrière de chef d'orchestre:

 ➣ 1950, début en concert avec l'Orchestre Symphonique de Winterthur
 ➣ 1952, premier «Kapellmeister» au «Städtebundtheater» de Bienne et
     Soleure, succédant à Peter Maag

Sur sa première apparition à Genève en avril 1955, Franz Walter écrivait dans le Journal de Genève du 9-10-11 avril 1955 en page 9:

"[...] Au Conservatoire - Le troisième concert de «Musica Viva» (*)

C’est par un véritable déchaînement d’enthousiasme que s’est achevée la dernière pièce du programme de ce troisième concert: La Petite symphonie concertante de Frank Martin; au point qu’il fallut en bisser le dernier mouvement. Cet enthousiasme n’était point de commande, croyez le bien, et ici-même on s’y associe volontiers, tant fut non seulement convaincante l’atmosphère dont les interprètes surent charger cette oeuvre étonnante, mais saisissante et irrésistible aussi la gradation que réussit à ménager — après un départ peut-être un peu lent — et à soutenir sans faiblesse le jeune chef d'orchestre que nous révélait ce concert. Certes, M. Christian Vöchting, qui tenait la baguette, n’est plus un débutant, puisque c’est lui qui a succédé à Peter Maag à la tête du théâtre de Bienne-Soleure, après avoir fait ses premières armes à Fribourg-en-Brisgau, sauf erreur, mais nous n’avions pas encore eu l’occasion de le voir à l’oeuvre. Et je pense que nous avons là un jeune chef dont la carrière méritera d’être suivie. Car sa manière d’entraîner ses musiciens est celle d’un véritable animateur qui sait insuffler la vie par le dedans et non par la seule énergie du geste. Il suffisait pour s’en convaincre de constater l’élan unanime qui emportait tous ses musiciens, sans contrainte, sans heurts.

La première partie du programme devait d’ailleurs nous montrer M. Vöchting tout aussi heureux face à la musique classique qu’il sut rendre dans un très excellent esprit par des indications aussi sobres qu’efficaces. Programme très heureusement composé, hors des chemins battus, et où une symphonie de Johann-Christian Bach nous amenait tout naturellement au style de Mozart représenté par deux airs («Alcandro, lo confesso»), pour soprano et basse et un Andante, pour flûte. Ces pièces eurent pour solistes: Basia Retchitsky, à la voix cristalline et au style très pur, Rolf Brendel, une basse magnifiquement timbrée, à qui l'on suggérera simplement, en vue d’une carrière sur les planches, de travailler un peu son accent italien, et Marie-Antoinette Hendy, flûtiste au jeu aimable et sensible.

Quant à la Suite de «Ma mère l’Oye» de Ravel, si sa subtile orchestration fut parfois légèrement trahie par telle ou telle intervention, ses diverses pièces n’en furent pas moins réalisée dans un sentiment très juste, particulièrement son merveilleux «Jardin féerique».

Enfin, je m’en voudrais de ne pas relever la part prise à la réussite de l’ouvre de Frank Martin par Liselotte Born, claveciniste, Jacques Horneffer, pianiste et Jean-Claude Dubois, harpiste, qui en rehaussèrent l’exécution de leurs interventions aussi précises et rythmées qu’intelligentes et sensibles. F. W.
[...]"

 ➣ 1957, premier «Kapellmeister» à l'Opéra de Wuppertal
 ➣ 1959, Carl Ebert l'appelle à la «Städtische Oper» de Berlin, puis au
     «Deutsche Oper»,réouvert à partir de la saison 1961/62
 ➣ 1959, dirige la première suisse de l'opéra de Frank Martin «Der Sturm»
     au festival de juin 1959 à Zurich
 ➣ 1962, succédant à Hans Rosbaud, nommé directeur musical du «Stadttheater»
     de Zurich («Opernhaus»), un poste qu'il conserva jusqu'à son décès
 ➣ 1962-1964, il prend également en charge la direction du «Zurich Music
     Theater Stage», en collaboration avec Emil Jucker (administration artistique),
     Werner Meyer (directeur commercial) et Hans Zimmermann (directeur principal de
     l'opéra)


Christian VÖCHTING, un portrait publié entre autres dans
la revue Radio TV Je vois tout du 15 novembre 1962, No 46, page 52

Pendant sa trop courte carrière, Christian Vöchting a donné des concerts avec de nombreux orchestres en Suisse, en Allemagne, en Autriche, en Italie, en France, en Espagne, en Suède.

Christian Vöchting était très bien connu en Suisse Romande, aussi bien au Grand Théâtre de Genève qu'au Victoria Hall. C'est lui qui présida au spectacle de réouverture du Grand-Théâtre de Genève, en dirigeant la représentation de Don Carlos, de Verdi, suivi de plusieurs autres opéras, entre autres Wozzeck d’Alban Berg (1965), le Chevalier à la Rose de Richard Strauss (1964 und 1966), Die Meistersinger von Nürnberg de Wagner (1967).

Christian Vöchting fut également, à maintes reprises, l'hôte très apprécié de l'Orchestre de la Suisse Romande: Ernest Ansermet aurait aimé qu'il prenne sa succession à la tête de l'orchestre, le Destin en a hélas décidé autrement: Christian Vöchting décéda prématurément, même pas âgé de 40 ans, des suites „d'un mal qui ne pardonne pas“.

Ernest ANSERMET et Christian VÖCHTING en 1962, lors de son mariage avec Adrienne, l'une des filles de Frank MARTIN, une photo publiée entre autres dans la revue Radio TV Je vous tout du 9 août 1962, No 32, page 11 Ernest ANSERMET et Christian VÖCHTING en 1962, lors de son mariage avec Adrienne, l'une des filles de Frank MARTIN, une photo publiée entre autres dans la revue Radio TV Je vous tout du 9 août 1962, No 32, page 11
[*] retour "[...] Né, en particulier de l'initiative du jeune chef d'orchestre Alain Milhaud, Musica Viva devait poursuivre et étendre son effort, marqué en particulier par un stage musical annuel, en été au château de Grammont, en Touraine, où se réunissent pour le travail des jeunes artistes venus principalement de France, de Suisse et d'Allemagne. Le résultat de ce travail, Musica Viva l'a présenté avec succès dans des concerts donnés à Paris, à Genève, à Tours, Orléans, à Bayreuth (où l'orchestre Musica Viwa de Paris et les choeurs de Genève furent invités par les Jeunesses musicales d'Allemagne) et en montant des oeuvres telles la Passion selon saint Jean, de Bach, la Cantate à Saint Nicolas, de Britten, et le Rake's Progress, de Strawinsky.

Du 4 au 10 avril — c'est-à-dire dès lundi — Musica Viva organise une «Semaine musicale» à Genève, avec l'orchestre parisien, les choeurs genevois et le concours de divers solistes internationaux dont plusieurs de Genève. Deux concerts symphoniques nous seront offerts. L'un, sous la direction d'Alain Milhaud, nous permettra d'entendre, à côté d'oeuvres classiques, deux premières auditions: une symphonie de Marcel Delannoy et un Concerto pour piano et orchestre de notre jeune concitoyen Lionel Rogg. L'autre, dirigé par Christian Vöchting, aura entre autres à son programme La Petite symphonie concertante, le chef-d'oeuvre de Frank Martin. Enfin nous aurons deux auditions du Requiem de Fauré et un concert d'oeuvres vocales dirigé par Jean Delor.
[...]" Franz Walter dans la Tribune de Genève du 4 avril 1955 en page 7