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Wolfgang Sawallisch, en page 41 du programme Bayreuther Festspiele 1959, Der Fliegende Holländer, df_hauptkatalog_0142140, Deutsche Fotothek
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Kopf Bild Sawallisch Wolfgang 155 250
À gauche et à droite: Wolfgang Sawallisch, portraits réalisés par Erich Auerbach en 1957, photos du site gettyimages, ainsi que de la Deutsche Fotothek, cliquer sur les photos pour les originaux et leurs références
Courte biographie
26 août 1923, Munich - 22 février 2013, Grassau
Pianiste et chef d'orchestre de nationalité allemande

       Né le 26 août 1923 à Münich, Wolfgang Sawallisch commence d'étudier à une époque très précaire: la Seconde Guerre Mondiale interrompt ses études, il est engagé dans l'armée allemande comme opérateur radio en Italie. Ce n'est qu'après la guerre qu'il peut reprendre ses études, auprès du compositeur et pédagogue Joseph Haas, président de l'Université de Musique et des Arts de Munich. Diplômé peu après, il se perfectionne en direction auprès de Hans Rosbaud et Igor Markevitch.

       Répétiteur au théâtre de Augsbourg en 1947, il devient ensuite chef d'orchestre de la ville, commence à être invité à diriger par divers orchestres. De 1952 à 1964, il est successivement à Aix-la-Chapelle («Generalmusikdirektor», 1953-1958), Wiesbaden («Generalmusikdirektor», 1958-1960) et Cologne (directeur musical, 1960-1964; nommé professeur pour la direction d'orchestre à la «Hochschule für Musik Köln»).

       En 1957, il est le plus jeune chef jamais engagé à diriger lors du Festival de Bayreuth, où il obtient un succès considérable.

       De 1960 à 1973, il cumule la direction musicale de l'Opéra et de la Philharmonie de Hambourg (1961-1973) et celle de premier chef invité de l'Orchestre symphonique de Vienne (1960-1970). De 1970 à 1980, il est directeur artistique de l'OSR; en 1971, il est nommé directeur musical de l'Opéra de Munich, puis de 1982 à 1992 directeur général. De 1993 à 2002, il est directeur musical de l'Orchestre de Philadelphie. Il donna son dernier concert le 24 juin 2005, à Bad Kissingen. Pour plus d'informations voir cette page de Wikipedia, ainsi que les nombreux liens qui y sont proposés.

       Revenons en Suisse.. C'est en 1957 que Wolfgang Sawallisch donna son début comme chef d'orchestre, au Festival de Lucerne: son concert du 28 août fut à l'époque retransmis en direct sur l'émetteur de Sottens ( ref):

"[...] Le programme de la quatrième séance orchestrale des Semaines internationales de musique paraissait sans péril, sous un ciel sans nuages. Promu, avec une rapidité foudroyante, au premier rang de la jeune génération des chefs actuels, Wolfgang Sawallisch était, d'autre part, au bénéfice préablable de la juste renommée que viennent de lui valoir ses récents exploits à Bayreuth et Salzbourg. En fait, l'audition connut une heureuse introduction, en l'occurence une exécution vivante et colorée de l'Ouverture de Faust, de Wagner, à laquelle succédait la Scène finale du Capriccio de Richard Strauss, que Lisa della Casa déclama avec autant d'élan que d'ardente conviction, entourée des soins attentifs de Wolfgang Sawallisch, responsable d'un accompagnement orchestral de premier ordre.

Hélas, c'est par la suite que les choses se gâtèrent. Le jeune directeur d'Aix-la-Chapelle paya-t-il un dur tribut à une fatigue éventuelle ou se laissa-t-il tenter par l'exploit d'une direction réalisée par coeur ? Je ne sais. Mais, si l'interprétation de la Symphonie romantique de Bruckner nous précisa le nuancé que Sawallisch introduit dans ses commentaires, elle fut en revanche fâcheusement compromise par certaines hésitations des bois et des cuivres de l'orchestre, qui ne paraissaient pas témoigner à leur chef d'un soir une confiance absolue. Etourderies et absence de mémoire nous valurent de pénibles moments, jusqu'à l'instant du Final où chef et instrumentistes retrouvèrent la plénitude de leurs moyens.

Mais, dans l'ambiance du Kunsthaus flottait un souvenir, celui d'une certaine audition de cette même Romantique, dirigée alors par un musicien de talent que l'on nommait... Wilhelm Furtwangler.
[...]" Henri JATON dans le Journal de Genève du 4 septembre en page 14.

       À Genève, le tout premier concert de Wolfgang Sawallisch date du 29 septembre 1949, comme pianiste, en duo avec le violoniste Gerhard Seitz.

       C'est le 21 janvier 1959 que Wolfgang Sawallisch dirige l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR) pour la première fois en concert:

"[...] LE SEPTIÈME CONCERT D'ABONNEMENT - Un chef remarquable: Wolfgang Sawallisch et le violoniste Schneiderhahn

Nos concerts d'abonnement accueillaient hier, pour la première fois, le chef allemand Wolfgang Sawallisch, dont le nom figure déjà sur les programmes de nombreux festivals internationaux. C'est donc un artiste qui, quoi que jeune encore — il a trente-six ans — jouit déjà d'une consécration mondiale. Le concert d'hier nous a d'ailleurs montré — cela n'a pas toujours été le cas, n'est-ce pas? — que cette consécration est parfaitement méritée. M. Sawallisch nous l'a prouvé pourtant au gré d'un programme fort peu conformiste où les extrêmes se touchaient, en ce sens que deux oeuvres d'un abord des plus faciles — les Variations sur un thème de Purcell, de Britten, et la 4me symphonie de Dvorak — encadraient le très dense concerto de violon de Frank Martin, dont le langage n'a pas encore livré tous ses secrets.

Mais dans l'une comme dans l'autre de ces oeuvres, Wolfgang Sawallisch affirma la même double maîtrise, celle de la pensée et celle de la technique. C'est, en effet, une personnalité admirablement équilibrée que celle du jeune chef allemand, qui témoigne d'un esprit d'analyse et de synthèse d'une acuité égale. Quel que soit le type de partition qu'il con duise, il en domine et ordonne constamment chaque détail avec une assurance jamais en défaut, sans qu'à aucun instant ne faiblisse l'élan ou ne s'estompe le dessin, toujours nets et vigoureux, de la ligne générale. En parfait accord avec sa vision intérieure, son geste est d'une netteté et d'une efficacité qui suscitent de ses musiciens des réactions souples et instantanées aussi précises que diverses.

C'est ce qu'on apprécia d'emblée dans les Variations de Britten, qui renouvellent chaque fois leur plaisant effet; alors que la symphonie de Dvorak, en fin de programme, devait faire apparaître mieux encore la virtuosité de baguette du jeune chef et son pouvoir étonnant de tirer tous les prestiges possibles de son orchestre.
[...]" Franz WALTER dans le Journal de Genève du 22 janvier 1959 en page 11.

       Wolfgang Sawallisch va diriger ensuite souvent cet orchestre, activité qui culminera en 1970 par sa nomination comme directeur artistique de l'OSR (succédant à Paul KLETZKI, 1968-1970). Wolfgang Sawallisch avait déjà de multiples engagement, notamment comme directeur artistique du Bayerisches Staatsorchester, mais accepta cependant de travailler étroitement avec l'OSR, pour lui redonner l'impulsion nécessaire à un nouveau départ après le choc du décès d'Ernest Ansermet. Apprécié d'Ernest Ansermet, sa culture des théâtres allemands le place toutefois à l'opposé d'Ansermet. De fait, il transforma le son très français de l'OSR, comme son répertoire qu'il étendit à Mahler ou à Bruckner, compositeurs peu joués en Suisse romande auparavant.


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Entretien d'Henri Jaton avec Wolfgang Sawallisch sur sa nomination à la tête de l'OSR (aussi disponible sur cette page du site notrehistoire.ch)

       Dix ans plus tard, Wolfgang Sawallisch quitte toutefois Genève: cumulant ce poste avec celui de Munich, il lui fallait faire un choix et il préféra retourner dans sa région d'origine. Wolfgang Sawallisch tire un bilan positif de son passage à l'OSR dans cette archive de 1980:



(cette vidéo est aussi disponible sur cette page du site notrehistoire.ch)

       Wolfgang Sawallisch tire un bilan positif de ces dix ans passés à Genève. En deuxième partie de cette vidéo, Paul Rudhard, altiste à l'OSR, précise que - bien qu'appréciant beaucoup le maître -, il n'est pas certain que celui-ci ait pu atteindre tous ses objectifs.

       Quelques témoignages de musiciennes et musiciens de l'Orchestre de la Suisse Romande:




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