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Portrait de Désiré-Émile INGHELBRECHT provenant du site PARISENIMAGES, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale, Numéro d'image: 73120-19, Numéro d'inventaire: LIP-2172-111, cliquer pour voir l'original
Désiré-Emile INGHELBRECHT, Paris, juin 1960, site PARISENIMAGES, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale. Cliquer sur les photos pour les références exactes et les photos d'origine
Mili BALAKIREW, env. 1900, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Inghelbrecht 155 250
La photo illustrant l'en-tête de cette rubrique et les photos à droite et à gauche - portraits de Désiré-Émile INGHELBRECHT - proviennent du site PARISENIMAGES, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale. Cliquer sur les photos pour les références exactes et les photos d'origine.

Mili Alexejewitsch BALAKIREW
Thamar (Tamar, Tamara), poème symphonique
Orchestre National de la RadioDiffusion Française
Désiré-Émile INGHELBRECHT
20 novembre 1958, Théâtre des Champs-Élysees, Paris

Balakirew composait très lentement. Il commença la composition de son poème symphonique «Thamar» en 1867 déjà. Il revint à sa composition en 1876; Balakirew termina presque la partition, à part quelques détails, au cours des trois années à venir. Ainsi, après quinze années de travail sporadique, la partition devait être finalement prête en septembre 1882, et elle fut créée au mois de mars de l’année suivante. L'oeuvre figure parmi les plus remarquables réalisations inspirées par le culte de l’oriental et de l’exotique qui jouit d’une grande faveur dans la musique russe du dix-neuvième siècle. Elle raconte l’histoire de Thamar, une belle, mais démoniaque princesse, qui attire un voyageur pour le tuer dans la tour de son château, situé dans les gorges profondes de Daryal.

Voici comment Ernest ANSERMET présentait l'oeuvre dans ses programmes de concerts des années 1916 à 1927:

"[...]  Celui en qui Glinka avait cru deviner son successeur, et qui fut l’aîné, et à certains égards le maître, des fameux «cinq» compositeurs russes, n'a laissé qu’un petit nombre d’oeuvres, mais qui sont toutes extrêmement significatives et de la plus grande richesse musicale. Son art se distingue, en général, de celui de ses compagnons, par quelque chose de concentré et de réfléchi qui apparaît dans un certain souci de plénitude harmonique, de carrure rythmique, et par un équilibre formel extrêmement marqué.

Le poème symphonique Thamar, dédié à Liszt, n’est pas une illustration immédiate, mais s’inspire dans ses grandes lignes, d’un poème de Lermontov dont voici le résumé:

Dans l’étroit et brumeux défilé du Darial, où passe le fleuve Térek, s’élevait anciennement une tour qu’habitait Thamar, une reine,

     d’un ange ayant l’aspect, d’un démon les pensées,
     cruelle, astucieuse, et divine à la fois.

Cédant a une attraction invincible, le passant, fût il guerrier, pâtre ou marchand, se rendait à son appel enchanteur et prenait part à la fête nocturne...

     Des cris passionnés dans l’ombre s’amassaient
     Réveillant de l’écho les stridentes clameurs.

Mais à peine l’aube venait-elle dorer les cimes des montagnes, que tout retombait dans un morne silence, uniquement troublé par le mugissement des ondes bouillonnantes du Térek, qui emportait vers la mer un corps inanimé... Alors, apparaissant aux fenêtres de la tour, une ombre blanche

     Envovait un adieu de loin au bien-aimé...
[...]"

Le 11 janvier 1930 Désiré-Émile INGHELBRECHT dirigea cette oeuvre à Genève, dans un concert de l'Orchestre de la Suisse Romande. Dans le programme de ce concert fut publié un résumé de caractère nettement plus dramatique, correspondant mieux au thème de Thamar, et qu'en 1916 on avait probablement pas osé écrire...

"[...]  Dans la sombre vallée du Darial, où roule, torrentueux, le Térek, s’élève une tour habitée par Thamar, reine démoniaque, astucieuse, barbare, mais dont toute la cruauté maladive se cache sous un masque d'ange divinement trompeur. Tout voyageur qui passe sa route devant le château de Thamar, pâtre, marchand, chevalier, ne peut résister aux charmes de cette sirène terrestre. Et, pris de vertige, tous pénètrent dans sa demeure et prennent part à ses fètes enivrantes... Dans le silence de la nuit éclatent alors des cris atroces de joie et de douleur qui se répercutent, terribles, dans la vallée, et follement danse la ronde d’êtres ensanglantés et de cadavres remplissant de bruit et de joie sinistre cette tour sombre au profil silencieux. Et lorsque le sommet des montagnes rosit à l’aurore, tout redevient muet. Seul, le mugissement du Térek se fait entendre, et dans ses flots roule le cadavre du malheureux séduit. Là-haut, à l'une des fenêtres de la Tour, apparaît une forme blanche et délicieuse, qui chante un adieu plein de promesses, un de ces adieux qui font vibrer tendrement le coeur et le font espérer à des bonheurs infinis. [...]"

Une courte description du poème symphonique:

Thamar "[...]  s’ouvre par une évocation des «gorges profondes de Daryal où gronde dans l’obscurité le fleuve Terek». La tonalité est si mineur, avec des sinistres murmures du trombone basse et du tuba, accompagnés par les altos en sourdine, les bassons, les cors et un hautbois. Le motif de séduction de Thamar est d’abord joué par le cor anglais, le hautbois et les violons – un motif de cinq notes qui se transforme finalement en la chanson d’amour irrésistible de la sirène. Peu à peu, le mouvement s’accélère jusqu’au moment où l’on rencontre un Allegro moderato, ma agitato à 12/8.

Ensuite, le tempo s’accélère de nouveau, Poco più animato, avant l’apparition du premier des thèmes de Thamar. Geste typique de Balakirev, la tonalité est si mineur, le thème très chromatique confié au hautbois est accompagné par un fa dièse maintenu à la flûte, par les cordes en pizzicato et par un motif caractéristique à la caisse claire. Le second thème de Thamar est joué par la clarinette, Allegretto quasi andantino, et évoque la nature voluptueuse de la sirène.

Les deux thèmes de Thamar sont longuement développés. Une section fuguée annonce un Vivace (alla breve), au moment où le voyageur entre dans le château. Si la tonalité est ici ré majeur, le ton de si mineur n’est toutefois pas très loin. Le thème Vivace se met alors à alterner avec le premier puis avec le second thème de Thamar. Un ralentissement du tempo mène au finale qui commence Poco a poco più animato, et le moment où l’histoire parvient à son horrible dénouement. L’oeuvre s’achève doucement, tandis que les eaux du fleuve roulent au loin le cadavre du voyageur. [...]" cité d'un texte de Charles Searson, dans une traduction de Francis Marcha, publié dans le livret joint au CD CHANDOS CH241-29.
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Dans le concert du 20 novembre 1958 donné dans le Théâtre des Champs-Élysees de Paris, Désiré-Émile INGHELBRECHT dirigeait l'Orchestre National de la RadioDifusion Française. Au programme:

* Henry Barraud, Symphonie pour Cordes (1956)

* Francis Poulenc, Concert champêtre, FP 49 (1928), avec le compositeur au piano (dans sa propre transcription pour piano de l'oeuvre composée pour clavecin)

* Claude Debussy, Marche écossaise  (The Earl of Ross March) (1899, orch. 1908)

Le poême symphonique Thamar de Mili Balakirew terminait le concert.

Voici donc...

Mili Alexejewitsch Balakirew, Thamar (Tamar, Tamara), poème symphonique, Orchestre National de la RDF, Désiré-Émile Inghelbrecht, 20 novembre 1958, Théâtre des Champs-Élysees, Paris

   Andante maestoso – Poco a poco più animato – Allegro moderato,
   ma agitato – Poco animato – Poco più animato – Meno mosso
   (doppio movimento) – Poco meno mosso. Allegretto quasi andantino –
   Poco più mosso – Più agitato – Poco più animato – Vivace
   (alla breve) – Poco meno mosso, ma agitato – L’istesso tempo –
   Pochissimo meno mosso – Poco a poco più animato – Animato –
   Poco più mosso – Ancora poco più animato – Meno mosso
   (doppio movimento) – Andante (meno mosso. Tempo del comincio)
                                                                 22:24

Provenance: archives de la Radiodiffusion-télévision française (RTF).
que vous pouvez obtenir en...
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Mili BALAKIREW, env. 1900
Mili BALAKIREW, env. 1900


Désiré-Emile INGHELBRECHT, Paris, juin 1960, extrait d'une photo du site PARISENIMAGES, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale

Désiré-Emile INGHELBRECHT, Paris, juin 1960, extrait d'une photo du site PARISENIMAGES, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale