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Walter GOEHR, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Goehr 155 250
Arcangelo CORELLI
Concerto grosso Op. 6, No 3 en ut mineur
Orchestre de chambre Boyd Neel
Walter GOEHR
MMS-159

Une courte présentation de l'Opus 6 de Corelli:

"[...] Lorsque paraît en 1714 à Amsterdam, chez Estienne Roger, l’opus 6 de Corelli, Antonio Vivaldi a déjà publié chez le même éditeur son opus 3, L'Estro armonico, et sans doute également son opus 4, La Stravaganza. Il propose dans ces recueils le modèle nouveau du concerto vénitien: un mouvement lent dont le lyrisme est directement issu de l’opéra, encadré par deux mouvements vifs structurés par la réitération d’une ritournelle orchestrale selon un plan tonal explicite et favorisant l’essor de la virtuosité dans les solos. Ce moule commode trouvera un écho immédiat en Europe et conditionnera non seulement l’abondante production de concertos durant la période baroque mais aussi, dans leur principe sinon dans leur forme, les concertos classique et romantique fondés sur la confrontation du soliste à l’ensemble orchestral. Or il y a loin des recueils du jeune Vivaldi, avant-coureurs d’une impressionnante production de quelque cinq cents concertos, aux douze pièces proposées par Corelli dans son ultime opus, mis sous presse un an après la mort du compositeur.

Dans le cadre propice du palais romain du cardinal Ottoboni, dégagé des contingences qui forçaient alors les maîtres de chapelle et les compositeurs d'opéras à produire à une cadence infernale de la musique toujours nouvelle, Corelli prit le temps de réviser et de polir des concertos dont l’existence est attestée dès le début des années 1680. Leur publication en 1714 ne représente en fait qu’une étape dans une diffusion déjà largement amorcée par la circulation des manuscrits, du fait des nombreux élèves et admirateurs du maître romain. [...]"

Contrairement aux concertos de Vivaldi et d’Albinoni, qui appartiennent à l’univers de l'opéra vénitien, les concertos de Corelli sont à mettre en parallèle avec ses sonates en trio, publiées en quatre recueils de 1681 à 1694.

"[...] Typiquement italienne, la «sonata a tre» combine deux parties de violon égales et une basse continue dévolue à un violoncelle et un instrument réalisant les accords, orgue, clavecin ou théorbe.
Les concertos de l’opus 6 ne sont pas à considérer autrement qu’un élargissement de ce dispositif, à la suite des expérimentations de Stradella et des compositeurs de l’école bolonaise, dont Corelli était issu. Le titre est significatif: «Concerti grossi con duoi Violini e Violoncello di Concertino obligati e duoi aitri Violini, Viola e Basso di Concerto Grosso ad arbitrio, ehe si protranno radoppiare» (Concertos grossos pour deux violons et violoncelle dans le concertino obligé et deux autres violons, alto et basse dans le concerto grosso [ripieno] facultatif, que l’on peut doubler).

En principe, les concertos de l’opus 6, écrits à sept parties, sont donc idéalement joués par treize musiciens: deux violons et un violoncelle solos accompagnés par un clavier, auxquels s’ajoute le quatuor à cordes comprenant deux instrumentistes par partie, soutenu par un autre clavier. Mais les habitudes d'instrumentation à géométrie variable de l’époque, ici clairement sous-entendues par le titre, permettent de réduire cet ensemble à neuf (sans les doublures) et même à quatre (sans le ripieno, l'opposition entre soli et tutti étant remplacée par des contrastes de nuances, piano et forte).
En revanche, les doublures du ripieno semblent illimitées (Corelli dirigea chez la reine Christine de Suède un orchestre exceptionnel de cent cinquante musiciens) à condition de respecter un juste équilibre entre les parties. [...]"

A l’image des sonates - dont ils sont issus, les concertos de Corelli se divisent selon le lieu - au sens propre comme au sens figuré - auquel ils sont destinés: les huit premiers sont écrits pour l’église - «Concerto da chiesa»-, les quatre derniers pour la chambre- «concerto da camera», c’est-à-dire pour un concert et une circonstance moins solennelle que les cérémonies religieuses ou politiques qui requéraient un concerto du premier type.

"[...]  En principe, une sonate ou un concerto da chiesa possède une introduction lente et use du style fugué dans au moins un de ses mouvements. La sonate ou le concerto da camera n’est autre qu’une suite de danses, généralement de forme binaire et précédées d’un prélude.
Ainsi, point de titre de danse dans les huit premiers concertos de Corelli, les diverses sections étant désignées par leur tempo; les mouvements introductifs sont lents ou possèdent une partie lente et l’on trouve dans chaque concerto - à l’exception du quatrième - un mouvement contrapuntique. Le huitième concerto, clos par la fameuse pastorale, est d’ailleurs explicitement écrit pour la nuit de Noël. A l’opposé, presque tous les mouvements des quatre derniers concertos portent des titres de danse et possèdent une structure binaire à reprises.

La distinction se justifie donc, mais elle mérite d’être pondérée. En effet, de nombreux mouvements rapides des concertos da chiesa sont des danses sans le titre (le finale du Concerto 4, par exemple, présente tous les traits d’une gavotte) ou portent au moins la marque des rythmes chorégraphiques [...]. En revanche, un mouvement lent sans rapport avec une danse répertoriée se glisse dans chacun des quatre concertos de chambre. [...]"
Citations extraites d'un texte de Raphaëlle Legrand, «Les concerti grossi opus 6 de Corelli: une anthologie de l'éloquence sonore», publié dans Musurgia Vol. 2, No. 4, Épreuves d'Analyse Musicale - CAPES, Agrégation: L'analyse musicale peut-elle être scientifique? (1995), pp. 23-33 (voir par exemple cette page du site www.jstor.org.
Recto de la pochette du disque «Musical Masterpiece Society» MMS-159
Recto de la pochette du disque «Musical Masterpiece Society» MMS-159
Ce troisème concerto appartient au genre «concerto da chiesa», il est en cinq mouvements. Raphaëlle Legrand les caractérise de la manière suivante:

              Identification
  1. Largo    Harmonique (F)
  2. Allegro  Fugue
  3. Grave    Contrapuntique
  4. Vivace   Danse vive
  5. Allegro  Gigue


Excepté l'Allegro final qui est une gigue, l’ordre lent - rapide - lent - rapide des quatre autres mouvements de ce troisième concerto fait de l’oeuvre un exemple parfait de la sonata da chiesa.


Sur l'utilisation de la fugue dans l'opus 6, ici dans le second mouvement, Raphaëlle Legrand écrit:

"[...]  Dans les concertos d’église, les mouvements les plus typés sont les fugues vives. Nous emploierons sans complexe ce terme lourd de présupposés scolastiques pour désigner — comme il était d’usage au XVIIe siècle — des pièces contrapuntiques introduites par des entrées fuguées, mais où il serait illusoire de chercher tous les traits de la fugue d’école. Cinq mouvements appartiennent à ce type et tous trouvent place dans des concertos d’église (1, 2, 3, 5 et 7). Les entrées s’effectuent de façon immuable: violon 1 puis violon 2 du concertino, violoncelle et basse continue du concertino doublés par le pupitre d’altos du ripieno, basse du ripieno marquant l’entrée du tutti. Le sujet, court et puissant, n’est pas suivi par un contre sujet et la réponse s’effectue à la dominante, sous-dominante ou tonique, avec ou sans mutation. Le sujet n’est ensuite que peu repris dans la fugue mais génère l’ensemble des motifs travaillés en imitation, dans un flux contrapuntique à la fois unifié et toujours renouvelé, parfois aéré de sections en marches. De nouvelles entrées, moins régulières et sur un motif dérivé du sujet marquent souvent le début d’un deuxième volet de la fugue.  [...]"

Walter GOEHR dirige l'Orchestre de chambre Boyd Neel, un enregistrement paru sur le disque «Musical Masterpiece Society» - resp. «Guilde Internationale du Disque» - MMS-159 vers la fin des années 1950. Je n'ai pas encore pu dater plus exactement l'enregistrement lui-même. Au recto du disque sont les concertos No 1 et No 4, au verso les No 2 et No 3. Ils sont également parus sur le vinyle rouge CM 27 de la «Chamber Music Society», le disque étant complété par le concerto No 8 sous la direction de Clemens Dahinden (ce dernier étant également paru sur le MMS_92):
CM-27, étiquette
Étiquette de la pochette du disque CM 27 de la «Chamber Music Society»

Les exemplaires du MMS-159 à ma disposition pour cette restauration proviennent des collections de Stefan KRAMER et de Daniel ACHACHE, que je remercie pour leur générosité.

Voici donc...

Arcangelo Corelli, Concerto grosso Op. 6, No 3 en ut mineur, Orchestre de chambre Boyd Neel, Walter Goehr, MMS-159

  1. Largo        02:32     (-> 02:32)
  2. Allegro      02:22     (-> 04:54)
  3. Grave        01:07     (-> 06:01)
  4. Vivace       01:29:720 (-> 07:30:720)
  5. Allegro      02:02     (-> 09:32:720)


Provenance: Provenance: MMS-159
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

5 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.


Faire attention à ce que votre logiciel de lecture n'insère aucune pause entre les mouvements, plusieurs étant joués enchaînés!



Walter GOEHR

Walter GOEHR, date ??, lieu ??, photographe ??: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!



Étiquette recto du disque «Musical Masterpiece Society» MMS-159
Étiquette recto du disque «Musical Masterpiece Society» MMS-159


Étiquette verso du disque «Musical Masterpiece Society» MMS-159
Étiquette verso du disque «Musical Masterpiece Society» MMS-159