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Kopf Bild Guller Youra 155 250
Courte biographie
14.05.1895, Marseille - 31.12.1980, Genève? (Munich?)
Pianiste de nationalité française

Une excellente biographie - un peu romancée, mais très documentée - a été publiée sur Wikipedia, voir cette page en français.

Jean-Claude POULIN a publié une excellente courte biographie dans le Journal de Genève du 17 janvier 1981, en hommage à Youra Guller peu après son décès:

"[...] Le 31 décembre dernier s'éteignait, à Munich où elle résidait depuis quelque deux ans, la pianiste Youra Guller: forte, mais curieusement secrète figure musicale de ce siècle, comment put-elle à la fois s'attirer l'estime et l'amitié des plus grands musiciens, et si peu donner de son art au public pour lequel elle n'est sans doute, au mieux, qu'un nom?

Affaire de tempérament, qu'elle avait puissant. De caractère, capricieux dit-on. De santé, fragile. De choix personnel aussi: au moment où s'offrait devant elle une carrière qui aurait pu devenir la plus brillante du siècle, elle se disperse, refuse la vie de «musicien ambulant» qui attend les solistes, disparaît, puis revient, mais peut-être est-ce trop tard: oubiée déjà, elle semble payer son esprit d'indépendance par un silence forcé.

Quelques jalons: Russe d'origine, Rose-Georgette, dite Youra Guller, enfant prodige, suit un chemin parallèle à celui de Clara Haskil dont elle sera toujours une amie personnelle et avec qui elle entre, en 1905, au Conservatoire de Paris. Clara et Youra passent ensemble leur examen d'admission en classe supérieure. Comme cela aura été le cas durant deux ans, Youra obtient un meilleur résultat que Clara! Neuf voix sur douze, contre sept (le jury comprend Fauré et Pierné).

L'amitié de Clara Haskil

Youra entre dans la classe d'Isidore Philipp (et remporte un premier prix en 1909), Clara dans celle de Cortot (elle n'a qu'un 2e prix, et devra se représenter en 1910 pour décrocher le 1er). Ce devrait être pour Youra Guller un départ brillant. C'en est un, puisque l'on trouve, par exemple, son nom - dans une série de récitals à Londres - aux côtés de ceux de Cortot, Emil Sauer et Dohnanyi.

A Genève, en 1919, elle donne avec le célèbre Joseph Szigeti, l'intégrale des sonates pour violon et piano de Beethoven. Genève où elle semble demeurer quelque temps, puisqu'elle remplace un an José Iturbi en qualité de professseur au Conservatoire (1922-1923). Et puis, à Paris, mariage avec un important éditeur, Schiffrin, connu pour avoir inventé chez Gallimard la célèbre Bibliothèque de la Pléiade: Youra Guller s'attire ainsi l'amitié d'écrivains et d'artistes comme Cocteau. Derain, Matisse, Valéry, Gide ou Claudel. Le divorce ensuite, et l'exil: dans les années trente, Youra Guller part en Chine où elle demeurera plusieurs années. Elle revient, mais c'est alors la guerre. Et le refuge, avec Clara Haskil, à Montredon (près de Marseille), chez la comtesse Pastré, merveilleux mécène qui va, jusque dans les années soixante, s'occuper d'elle avec une grande fidélité.

Une admiration générale

Après la guerre, Youra Guller retourne à Paris, jusqu'en 1955 où on la retrouve à Genève: Ansermet, enthousiasmé par son jeu, l'engage immédiatement pour un concert d'abonnement. Pierre Colombo en fait autant pour l'un de ses concerts (avec l'Orchestre de chambre de Genève, qui animait alors de façon inoubliable la Salle de la Réformation). Edmond de Stoutz l'invite à Zurich, Menuhin à Gstaad...

Pourtant, son temps semble passé, comme si elle ne pouvait reprendre le cours d'une carrière digne de sa personnalité, une personnalité que vénèrent non seulement ses amis, les plus grands musiciens de ce temps, mais aussi ceux qui. simplement la découvrent en concert ou en enregistrement. Innombrables témoignages de critiques internationaux qui évoquent, en l'entendant, les noms d'Horowitz, de Guilels, d'Haskil bien sûr, et l'estiment la plus grande pianiste, la plus puissante musicienne du temps. Témoignages spontanés que rejoignent, dans une même admiration, ceux de Casals, de Busoni, d'Einstein, de Ravel, de Menuhin, de Magaloff ou de Martha Argerich, toutes générations mêlées...
[...]" Jean-Claude POULIN, Journal de Genève du 17 janvier 1981

Cet extrait du Journal de Genève est rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques», qui est en accès libre sur la toile, une générosité à souligner!

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