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1910, Paris - 1995, Genève
Renée Peter fut professeur de nombreuses années au Conservatoire de musique de Genève. Son père avait été violoniste, avant de se consacrer à la musique chorale, à l'enseignement du chant dans les écoles primaires, et à la critique musicale.

Lors de son décès, Jean-Marc Moret avait écrit un court hommage dans le Journal de Genève du 27 janvier 1995, page 24:

"[...] Renée Delor-Peter, pianiste passionée et pédagogue

Né à Paris en 1910 de famille lucernoise, la pianiste Renée Peter, qui vient de s'éteindre quelques semaines après son mari Jean Delor, obtint le diplôme de virtuosité au Conservatoire de Genève, dans la classe de Johnny Aubert. À Paris, elle fut élève d'Isidore Philipp.

Titulaire du Prix Schumann, elle commença une carrière de concertiste, avant de s'associer à Jacques Horneffer, avec lequel elle donna de nombreux récitals à deux pianos. Grâce à eux, le public de chez nous put découvrir bien des pièces du répertoire contemporain.

La plus grande partie de son existence et de son énergie, c'est au Conservatoire et à l'enseignement du piano que Renée Delor l'a consacrée. Son tempérament passionné, sa jeunesse de caractère, son énergie infrangible, sa générosité illimitée, le contact direct qu'elle établissait avec ses élèves (avec quel tact, quelle pudeur, quel respect de la personnalité d'autrui) ont fait d'elle une grande pédagogue. «Appassionato! c'est écrit appassionnato! Ne soyez pas trop Genevois!» Pour nous, jeunes Suisses romands, romantiques à souhait, mais combien timides et craintifs à l'idée d'exhaler nos sentiments, c'était une salutaire école de spontanéité et d'authenticité. Renée Delor nous obligeait, non le mot est impropre, elle nous faisait tout naturellement descendre jusqu'au fond de nous-mêmes, dans ces replis secrets où se cachent souvent des ressources et des dons que seuls les magiciens de la pédagogie savent faire éclore. Elle n'imposait pas sa conception des oeuvres; elle tirait de nous ce que nous avions à donner.

Le plus impressionnant, c'était sa faculté d'être totalement présente et engagée dans l'enseignement qu'elle donnait, dans l'oeuvre que nous cherchions à interpréter, dans chaque instant de ces heures passées auprès d'elle, au piano. Tout s'abolissait alors, et il ne restait que la musique. La distanciation, elle ne connaissait pas. Elle se sentait concernée par chacun d'entre nous. Sa vitalité intérieure était communicative. La musique était pour elle quelque chose d'existentiel. Sa vie fut celle d'une authentique musicienne.
Jean-Marc Moret [...]"

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