Les portraits de Roger DÉSORMIÈRE à gauche et à droite proviennent du site ParisEnImages, © Boris Lipnitzki/Roger-Viollet: cliquer sur les photos pour voir les originaux et leurs références exactes
13.09.1898, Vichy (Allier) - 25.10.1963, Paris, 18e
Compositeur et chef d'orchestre de nationalité française
De gauche à droite: Henri Sauguet, Nicolai Nabokov, Marie-Laure de Noailles, Yvonne de Casa-Fuerte, Igor Markévitch, Charles Koechlin, Roger Désormière et Francis Poulenc. Paris, 1932. Une photo du site ParisEnImages, © Boris Lipnitzki/Roger-Viollet.
Roger Désormière étudia au Conservatoire de Paris et à la Schola Cantorum, entre autres auprès de Philippe Gaubert (flûte), Xavier Leroux (harmonie), Vincent d’Indy (direction) et Charles Koechlin (contrepoint et fugue). Pendant ces études, il écrit ses premières compositions, dont des mélodies sur des Quatrains de Francis Jammes.
Les principales étappes de sa vie...
1922 Prix Blumenthal de composition
1923 co-fondateur de l'École d'Arcueil, réunissant Maxime Jacob, Henri Sauguet et Henri Cliquet-Pleyel sous la houlette d'Erik Satie
1924 se consacre désormais avant tout à la direction d'orchestre
1924 - 1925 chef d'orchestre aux Ballets suédois
1925 - 1929 chef d'orchestre aux Ballets russes de Serge de Diaghilev
1930 chef d'orchestre à la Société de musique d'autrefois
1931 Théâtre Pigalle, remet en mémoire des vieux opéras-comiques, avant tout français
1932 - 1937 s'intéresse à la musique de film (il composera la musique de plus d'une douzaine de films, et dirigera celle d'une bonne centaine de films); devient directeur musical de Pathé-Nathan, dirige successivement divers orchestres- La Scala, Covent Garden, Monte-Carlo
1937 - 1944 Opéra-Comique, première audition en France du Testament de tante Caroline d'Albert Roussel, ensuite responsable de nombreuses créations et reprises, notamment dans le répertoire français. Pendant l'Occupation, membre d’un mouvement de résistance, le «Front national des musiciens» (sans aucun rapport avec le parti politique), aux côtés d'Henri Dutilleux, Manuel Rosenthal, Charles Muench, Paul Paray, Elsa Barraine, Louis Durey, Francis Poulenc, Georges Auric, Claude Delvincourt, Irène Joachim, entre autres.
1944 - 1946 dirige l'Opéra National de Paris
1945 est chargé de diriger les spectacles de ballets au palais Garnier
1946 - 1947 actif uprès de la BBC
1947 - 1951 dirige l'Orchestre national de France, succédant à Manuel Rosenthal
1948 participe à la fondation de l'Association française des musiciens progressistes, avec Serge Nigg, Louis Durey, Elsa Barraine
1952 le 7 mars, à Rome, Roger Désormière est frappé par une attaque cérébrale qui le laissa aphasique; resté onze années enfermé dans le silence, il est décédé d'un cancer le 25 octobre 1963, à l'Hôpital américain de Neuilly, à Paris.
Sur Roger Désormière, deux phrases célèbres...
Henri Sauguet «Vous avez été le guide, le révélateur, le soutien, l'animateur, le propagateur, l'apôtre qui a fait rayonner la vie présente de notre art»
Olivier Messiaen «Je n'oublierai jamais celui qui fut vraiment l'ami des compositeurs et le chef d'orchestre».
Voir cette page pour une discographie basée sur le travail de Philippe Morin, et à partir de cette page du site de Nicolas Guillot pour d'abondantes informations sur la vie de Roger Désormière.
