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Marguerite LONG, Paris, mai 1953, ParisEnImages © Boris Lipnitzki/Roger-Viollet, cliquer pour une vue agrandie et les références exactes
Marguerite LONG, Un siècle de vie musicale française, Cecilia Dunoyer de Segonzac, ISBN 2-86805-021-2, cliquer pour une vue agrandie et les références exactes
Marguerite LONG, Paris, mai 1953, ParisEnImages © Boris Lipnitzki/Roger-Viollet, cliquer pour une vue agrandie et les références exactes
André CLUYTENS en 1954, ParisEnImages © Boris Lipnitzki/Roger-Viollet, cliquer pour une vue agrandie et les références exactes
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Gabriel FAURÉ
Ballade pour piano et orchestre
en fa dièse majeur, opus 19
Marguerite LONG
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire
André CLUYTENS
30 octobre 1950, Paris, Théâtre des Champs-Élysées

La Ballade pour piano de Gabriel Fauré fut d'abord composée pour piano seul, dédicacée à Camille Saint-Saëns. Lors d'un voyage à Weimar, où Franz Liszt s'occupait de la réalisation de Samson et Dalila au théâtre ducal, Fauré lui soumet sa Ballade. On raconte que Liszt, déjà bien âgé, commença de déchiffrer le manuscrit, mais très vite s'arrêta de jouer, en disant à Fauré «Décidément, c'est trop difficile pour moi». L’écriture pianistique de la Ballade dans sa version pour piano seul est en effet très complexe. Marguerite Long elle-même souligna "[...] la grande difficulté de l’oeuvre où les lignes se croisent, en présentant des thèmes généreux. Elle avoue aussi la difficulté pour l’apprendre par coeur. Peut-être les problèmes technico-pianistiques qui se posent dans l’oeuvre de Fauré viennent du fait qu’il était ambidextre [...]". L'oeuvre est plus connue du public dans sa version pour piano et orchestre, que Fauré termina de composer en 1881, en y adjoignant ce qu'il a appelé «un orchestre d'accompagnement» (à l'exception de deux cors, on n'y trouve ni cuivres, ni percussions).


Le jeune Gabriel Fauré, date ??, photographe ?? si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!

La version avec orchestre fut donnée en première audition le 23 avril 1881 à Paris, à la Société Nationale sous la baguette d'Edouard Colonne, avec le compositeur au piano.

Ses trois mouvements sont certes bien distincts (un Allegro central flanqué de deux parties d'allure plus modérée), mais s'enchaînent totalement.

Une courte description citée d'un texte d'Émile VUILLERMOZ (Lyon, 23 mai 1878 - 2 mars 1960, Paris, un compositeur, musicologue et critique musical français):

"[...] Cette oeuvre, très solidement construite et équilibrée, met sa cocquetterie à ressembler à une nonchalante rêverie très voisine de l'improvisation. Portée par un accompagnement berceur, elle expose, en fa dièse majeur, dans un «andante cantabile» une phrase d'une grâce, d'une noblesse et d'une sérénité incomparables. Une orchestration très légère ponctue et accompagne discrètement sa marche. Lorsque cette phrase se fait entendre pour la seconde fois, une flûte lui fait écho dans une imitation canonique d'une rare élégance dépourvu de tout caractère scolastique. C'est le privilège de Gabriel Fauré de pouvoir dissimuler sa technique supérieure et de transformer toute sa science d'écriture en sortilège poétique.

Un «allegro moderato» introduit au piano un second thème plus animé dont la souple arabesque fournira des développements charmants. Ce motif va dialoguer avec des rappels du premier thème dont ce sera la dernière évocation. Un «andante» donne en effet naissance à un troisième dessin qui transformera l'atmosphère du morceau jusqu'à sa conclusion. On prétend que Gabriel Fauré a composé sa «Ballade» au retour d'une représentation de «Siegfried», pendant laquelle les «Murmures de la Forêt» avaient enchanté son imagination. Le souvenir de ce féérique sous-bois où les oiseaux parlent l'aurait poussé à évoquer à son tour, dans un style tout-à-fait différent, une cathédrale de verdure hantée par des rossignols. Toute la fin de sa «Ballade» est, en effet, remplie de trilles, de pépiements et de battements d'ailes créant une ambiance d'une poésie pénétrante. Et ce paysage sonore s'estompe lentement dans un dégradé de la plus fine distinction.
[...]"

Pour compléter cette courte description, quelques lignes citée d'un texte de Serge BERTHOUMIEUX (16 décembre 1904, Bordeaux - 10 décembre 1986, Draveil, un critique musical, violoniste, et librettiste français, l'un des fondateurs de l'Académie Charles-Cros):

"[...] Dans cette oeuvre, le musicien expose l'harmonieux et le pur sillage de sa mélodie, qui semble montrer le déploiement de son art, où ses harmonies provoquent une atmosphère faite d’une inspiration et d'un style raffinés.

Voici le tableau précieux qu'en donne Chantavoine
(*): «C’est bien ce caractère d’exquise rêverie qui donne à la Ballade de Fauré un charme si rare. Les thèmes ont une fluidité pleine de grâce nonchalante. Leur développement prend souvent l'aspect sonore d une arabesque, pareille à des écharpes qui épouseraient le contour de quelque beau corps invisible. Les harmonies et les sonorités où le piano se mêle intimement à l'orchestre font penser aux nuances chatoyantes, fugaces, irisées de quelques pierres précieuses. Rarement musicien a mis en oeuvre, pour exprimer de pensées, d'ailleurs choisies, une matière musicale aussi subtile et aussi riche dans sa délicate ténuité.» [...]"

(*) Jean Chantavoine (17 mai 1877 – 16 juillet 1952) est un musicologue et biographe français.


     André CLUYTENS dirigeant l'OSCCP en 1958, une photo Liptnitzki/Roger-Viollet

La «Ballade» de Gabriel Fauré a été l'une des oeuvres de prédilection de Marguerite LONG, qui l'a enregistrée plusieurs fois pour le disque. Son troisième enregistrement fut réalisé en 1950 pour Columbia - avec André CLUYTENS dirigeant l' Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris (OSCCP), dont il fut le dernier chef titulaire, de 1949 à 1960 (succédant à Charles Münch, 1938-1946). Après lui, le poste de chef d'orchestre resta vacant, jusqu'à la dissolution de l'orchestre - le 21 juin 1967 - et sa refonte en Orchestre de Paris - le 14 novembre suivant.

L'enregistrement que vous pouvez télécharger sur cette page... Il provient d'une radiodiffusion de la Radio Suisse Romande: d'après son annonce, il s'agirait d'une prise de son effectuée par la Radio Suisse Romande en 1959?! Dans la presse locale de cette année, je n'ai toutefois pas pu trouver de traces d'un séjour de l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris en Suisse. En outre, on ne trouve André Cluytens mentionné qu'en relation avec le concert qu'il donna le 20 septembre 1959 à Montreux avec l'Orchestre National de Paris.

En écoutant l'enregistrement, et en l'examinant de plus près, j'ai constaté qu'il s'agit en fait d'une erreur, car il provient clairement de disques 78 tours, visible resp. audible aux nombreuses griffures (j'ai corrigé les plus prononcées, comme d'habitude avec ClickRepair), ainsi qu'à des changements de face assez brusques: s'il devait s'agir d'une prise de son de 1959, elle n'aurait certainement plus été faite sur disques acétates ou semblables. Il est par contre fort possible que ces 78 tours furent repiqués par la Radio Suisse Romande en 1959, et par erreur référencié dans ses archives comme étant un enregistrement fait par la radio elle-même.

Sur ces 78 tours, la discographie de Michael GRAY donne les informations suivantes: 30 octobre 1950, Paris, Théâtre des Champs-Élysées, Columbia France 78s, LFX 1000/1001, Matrices CLX 2802-5 (voir aussi le 2e supplément du WERM 1951-1952, page 74). Réédition sur - entre autres - FCX 169.

À noter que sur certains sites l'enregistrement est daté du 12 juin 1952. Andrew ROSE, dans les notes publiées avec sa propre restauration, précise toutefois "[...] The 1950 recording with Cluytens was remade in 1952 but it seems has appeared only on CD - meanwhile the 1950 recording shows its "made for 78s" origin with some rather crude side changes and sonic variations between the sides, despite being sourced from LP, which I've had to deal with. [...]".

Voici donc...

Gabriel Fauré, Ballade pour piano et orchestre en fa dièse majeur, opus 19, Marguerite Long, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, André Cluytens, 30 octobre 1950, Paris, Théâtre des Champs-Élysées

Andante cantabile - Allegretto moderato - Allegro molto moderato   14:17

Provenance: Radiodiffusion, probablement 78 tours Columbia France, LFX 1000/1001, Matrices CLX 2802-5

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