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Maurice Ravel, Paris en images, © Albert Harlingue / Roger-Viollet, Numéro d'image: 6151-5, Numéro d'inventaire: HRL-500695, cliquer pour une vue agrandie
Maurice Ravel, janvier 1913, Paris En Images © Roger-Viollet, Numéro d'image: 6468-1, Numéro d'inventaire: RV-48280, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Ansermet 155 250
Les portraits de Maurice RAVEL à gauche proviennent du site ParisEnImages: cliquer sur les photos pour voir les originaux et leurs références exactes!
Maurice RAVEL
«Le Tombeau de Couperin»
pour petit orchestre symphonique, M 68a
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest ANSERMET
mai/juin 1953, Victoria-Hall, Genève

  Maurice Ravel sur cette oeuvre: «Au commencement de 1915, je m’engageai dans l’armée et vis de ce fait mon activité musicale interrompue jusqu’à l’automne de 1917, où je fus réformé. Je terminai alors le Tombeau de Couperin. L’hommage s’adresse moins au seul Couperin lui-même qu’à la musique française du XVIIIème siècle.
Après le Tombeau de Couperin, mon état de santé m'empêcha quelque temps d'écrire. Je ne me remis à la composition que pour écrire la Valse, poème chorégraphique, dont l'idée était antérieure à la Rapsodie espagnole.» cité du périodique «Le Ménestrel: journal de musique
», 26 mai 1939, page 138, voir par exemple cette page du site gallica.bnf.fr.

  La version originale pour piano fut commencée en 1914 et terminée en 1917, alors que, blessé et malade, Maurice Ravel était démobilisé. Chacune de ses six pièces est dédiée à des amis morts au combat:

  - Prélude au lieutenant Jacques Charlot
  - Fugue au lieutenant Jean Cruppi
  - Forlane au lieutenant Gabriel Deluc
  - Rigaudon à Pierre et Pascal Gaudin
  - Menuet à Jean Dreyfus, fils de sa marraine de guerre
  - Toccata au capitaine Joseph de Marliave, mari de la pianiste Marguerite Long

  Marguerite Long en donna la première audition publique le 11 avril 1919, à la Société Musicale Indépendante, salle Gaveau, à Paris.

   "[...] Oeuvre de la nostalgie ou du désespoir le plus pudique qui soit devant une civilisation qui fuit (à la manière des ultimes Sonates de Debussy), Le Tombeau de Couperin fut d’abord conçu comme une suite pour piano formée de six pièces (Prélude, Fugue, Forlane, Rigaudon, Menuet, Toccata), créée par Marguerite Long.
Au moment d’en entreprendre l’orchestration, Ravel sacrifia deux pages, la Fugue et la Toccata. Comme l’écrit Marcel Marnat, «on estime généralement que leur caractère trop pianistique les éliminait d’emblée, mais l’argument ne tient guère si l’on songe à des orchestrations tout aussi improbables que Ravel sut mener à bien et, par exemple (…), celle de sa lointaine Alborada del gracioso». Ravel choisit également de modifier l’ordre des quatre autres morceaux afin, sans doute, d’aboutir à une fin plus allante.

  Tel quel, Le Tombeau de Couperin est une oeuvre tout à la fois modeste, aristocratique, rustique et malicieuse. Modeste par ses proportions et par l’impression de légèreté qu’elle produit. Aristocratique en ce sens qu’elle rend hommage (c’est bien sûr le sens du mot tombeau) au XVIIIe siècle tout entier et aux danses qui présidaient à la composition des suites instrumentales de cette époque. Rustique également, si l’on considère la bonne santé du Rigaudon final, qui contraste avec les premières pages, aux couleurs plus mélancoliques. Malicieuse enfin, par son orchestration légère et fruitée (le hautbois du Prélude et du Rigaudon), par la majesté faussement boiteuse du rythme pointé de la Forlane, sans doute la pièce la plus étrange du recueil, et par la désinvolture qu’elle affiche tout entière.
[...]" cité d'un texte de Christian Wasselin publié dans ce programme d'un concert de l'Orchestre de Chambre de Lausanne, avril 2017.

  La version orchestrale fut donnée en première audition le 28 février 1920 aux concerts Pasdeloup à Paris, sous la direction de Rhené-Baton (qui avait demandé à Ravel de faire cette orchestration). Le 8 novembre de la même année, les Ballets Suédois présentèrent une version dansée de la Forlane, du Menuet et du Rigaudon dans une chorégraphie de Jean Borlin, au Théâtre des Champs-Elysées sous la direction musicale de Désiré-Emile Inghelbrecht.

  La première audition en Suisse fut donnée le 12 janvier 1924, par l'Orchestre de la Suisse Romande sous la direction d'Ernest Ansermet (septième concert de l'abonnement au Victoria Hall de Genève).

  Écrit pour petit orchestre symphonique, le Tombeau de Couperin est proche du concerto pour orchestre tant les parties individuelles sont solistiques.

   "[...]Déjà superbes dans leur version pour piano, les quatre pièces du Tombeau de Couperin, en passant à l’orchestre, gagnent en chaleur, en humanité, en émotion. En fait, c’est un autre tombeau que l’on entend; grâce à un orchestre se rapprochant le plus possible de celui qu’on aurait utilisé au XVIIIème siècle, Ravel fait plus que rendre hommage au passé: il révèle tout ce que le passé peut contenir d’admirable, dans la lettre autant que dans l’esprit. [...]" Michel Parouty, Guide de la musique symphonique, Fayard

  Des courtes descriptions citées de ce fichier pdf du site blog.ac-versailles.fr (des textes toutefois presque entièrement repris du Guide de la musique symphonique réalisé sous la direction de François-René Tranchefort, Fayard 1986, ISBN 978-2-213-64075-4):

                              1. Prélude
   "[...] Un motif pentatonique virevoltant, tourbillonnant sur lui-même, sert de fil conducteur à ce premier morceau. Des ornements légers et un tissu instrumental relativement dépouillé, caractérisé par une certaine sécheresse, rappellent la littérature de clavecin; Couperin, certes, mais aussi Rameau et Scarlatti. Le langage harmonique, toutefois, est tout à fait contemporain. Héros de ce mouvement perpétuel (qui, par deux fois, s’enfle en un éclatant paroxysme), le hautbois domine de sa voix perçante l’ensemble de ses partenaires. [...]"

                              2. Forlane
   "[...] à nouveau, une forme ancienne est traitée sur un mode harmonique des plus modernes pour ce second mouvement d’une élégance hautaine, dont les bois, les cuivres et les vents illuminent les dissonances les plus osées. L’utilisation particulière du rythme pointé et de l’accentuation asymétrique, donne à la mélodie d’ouverture, qui sert de refrain, un aspect franchement déconcertant, — tandis qu’un jeu savant de modulations tend à laisser croire qu’elle veut sans cesse s’échapper de la tonalité initiale. Les épisodes intermédiaires cultivent une ironie parfois agressive aussi bien qu’une pudeur secrète, qui rendent cette page attachante et en font la plus significative de la suite. [...]"

                              3. Menuet
   "[...] c’est encore le hautbois qui mène le jeu dans ce Menuet aux couleurs tendrement pastorales, — allant bien plus loin dans l’expression que le Menuet antique de 1895. Le thème se déroule avec une sérénité teintée de mélancolie, — créant une atmosphère ambigüe et presque indescriptible. Encore plus étonnante, la Musette qui sert de trio, — dont la gravité inattendue se charge soudain d’une étrange tension accrue par un accompagnement sourd et persistant, tandis que lorsqu’il réapparaît, le thème du Menuet semble plus soyeux et plus doux. A noter la superbe superposition des deux thèmes du Menuet et du trio, union parfaite de 2 thèmes que tout oppose; et si une paix était possible?... [...]"

                              4. Rigaudon
   "[...] ce sont les cuivres qui s’en donnent à coeur joie: une carrure solide et un rythme volontairement lourd, marqué par des accords parfaits des cordes, évoquent bien sûr une danse villageoise. Mais quelle merveille que l’épisode central, Pastorale en ut mineur, plus lente, dans laquelle le hautbois est souverain, sur un accompagnement qui sait être à la fois présent et discret! Avant le retour de la danse et de la fête sonore. [...]"

  Pour une analyse très détaillée de l'oeuvre voir «Maurice Ravel, Le Tombeau de Couperin - Approche analytique de la fugue» de Henri Gonnard, Musurgia 8, no. 2, 2001, pages 49-58, par exemple sous ce lien du site www.jstor.org.
Ce portrait d'Ernest Ansermet est extrait de la pochette du disque LL 795
Ernest Ansermet
Ce portrait d'Ernest Ansermet est extrait de la pochette du disque LL 795 (reproduite à droite)
LL 795 Recto titre
Ernest ANSERMET a enregistré cette oeuvre deux fois pour le disque: en mai/juin 1953, en mono, et en 1960, en stéréo.

L'enregistrement en mono - SAR769-72, Pr: Victor Olof  Eng: Gil Went - est paru en septembre 1953 sur Decca LXT 2821, puis en octobre 1953 sur London LL 795, couplé avec les Valses nobles et sentimentales.

Voici donc...

Maurice Ravel, «Le Tombeau de Couperin» pour petit orchestre symphonique, M 68a, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, mai/juin 1953, Victoria-Hall, Genève

   1.   Prélude. Vif             03:23 (-> 03:23)
   2.   Forlane. Allegretto      04:48 (-> 08:11)
   3.   Menuet. Allegro moderato 04:43 (-> 12:54)
   4.   Rigaudon. Assez vif      02:59 (-> 15:53)


Provenance: London LL 795
que vous pouvez obtenir en...
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Disque LL 795, recto de la pochette
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Disque LL 795, étiquette verso
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Disque LL 795, étiquette recto
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