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Ernest Ansermet vers 1932, cliquer pour une vue agrandie
Ernest Ansermet avec Paul Hindemith et Arthur Honegger, Paris, 1935, cliquer pour voir l'original et ses références
Kopf Bild Ansermet 155 250
Photos à gauche: Sergej Rachmaninow, vers 1900 resp. 1895, © Photo by Imagno/Getty Images resp. © Photo by Fine Art Images/Heritage Images/Getty Images. À droite: Ernest Ansermet
Cliquer sur les photos pour les originaux et leurs références

Cette interprétation d'Ernest Ansermet avait été l'un des premiers fichiers audio de mon site, en avril 2009! Sur cette nouvelle page, une meilleure version, mieux commentée, ainsi que deux entretiens d'Ernest Ansermet sur Sergej Rachmaninow

Sergej RACHMANINOW
L'île des morts, poème symphonique, Op. 29
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire
Ernest ANSERMET
Septembre 1954, Salle de la Mutualité, Paris

L’Île des Morts (Die Toteninsel) est une peinture d'Arnold Böcklin, dont il existe cinq versions, faites entre 1880 et 1886.

Elle représente une île au coucher du soleil, vers laquelle se dirige une embarcation conduite par Charon, le guide des morts. À ses côtés dans le bateau, un défunt debout, dans son linceul regarde vers la crique dans laquelle va entrer la barque. Sur l’île, une cour dans l’ombre, des rochers escarpés et de hauts cyprès donnent à l’ambiance un parfum de solitude et d’oppression.

Son modèle aurait été l'île grecque de Pontikonísi située près de Corfou. D'après la légende, cette île serait le navire d'Ulysse changé en pierre par le rancunier Neptune. Il y a certes une grande ressemblance entre l'île et l'oeuvre de Böcklin, il n'a toutefois jamais pu être confirmé qu'elle lui ait vraiment servi de modèle.

Serguej Rachmaninow s'inspira de ce tableau pour composer son poème symphonique éponyme: pendant ses quatres années passées à Dresde, il avait été très impressioné par une reproduction du tableau de Böcklin. De retour en Russie, au début de l’année 1909, il se mit à travailler à cette oeuvre, qui fut donnée en première audition le 1er mai 1909 à Moscou.

Rachmaninow s'attacha tout particulièrement à recréer l'atmosphère lugubre du tableau. D'une superbe orchestration dense et détaillée - l'oeuvre est traversée par le thème du Dies Irae, un thème grégorien auquel Rachmaninow était très attaché: le poême est construit sur ce thème - qui est ensuite explicitement cité, à partir de 14 minutes et 40 secondes dans cet enregistrement.

"[...] L’inhabituelle mesure à 5/8 du Lento du début de l’oeuvre représente le mouvement rythmique du rameur qui transporte la mystérieuse figure drapée de blanc et le cercueil vers le rivage. La couleur orchestrale est très sombre, avec une riche texture faite de motifs ondulants aux bois, mais une figure en accords (Largo) jouée par les cors, les trompettes et les trombones conduit à l’épisode central dans lequel la fantaise du compositeur semble s’écarter du tableau de Böcklin. La mélodie croissante et extatique qui se déploie progressivement est peut-être le souvenir ultime d’une passion terrestre, mais elle est traitée d’une façon brutale (comme dans l’opéra Francesca da Rimini, composé seulement quelques années plus tôt), et la même figure en accords entendue auparavant ramène le matériau thématique du début et le mouvement incessant des rames. Dans les dernières mesures de l’oeuvre, l’insistant motif noire – noire-pointée se transforme en celui du Dies Irae, ce puissant symbole de la mortalité humaine. [...]" cité d'un texte de Philip Taylor, 2003, dans une traduction de Francis Marcha, paru dans le livret du CD Chandos CHAN 10104


C'est l'une des rares oeuvres de Rachmaninow enregistrée par Ernest ANSERMET, ici avec l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris, entre les 23 et 26 septembre 1954 (FAR458-62, Pr: Victor Olof Eng: James Brown). Sa parution date de janvier 1955 sur Decca LXT 5003 et février 1955 sur London LL 1155 (couplé avec La Péri de Paul Dukas), repris en décembre 1973 sur Eclipse ECS 702 (stéréo électronique).
La première rééditon sur CD n'a eut lieu que très tard, en février 2002 sur E.M.I. CZS5 75094.2 (Grands Chefs du XX siècle - Ernest Ansermet), suivie de rééditions dans diverses compilations, ainsi qu'en juin 2008 sur Decca Australian Eloquence 480 0044.

Voici donc...

Sergej Rachmaninow, L'île des morts, poème symphonique, Op. 29, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, Ernest Ansermet, septembre 1954, Salle de la Mutualité, Paris

  Lento - Tranquillo - Largo - Allegro molto - Largo - Tempo I  19:20 

Joints à cet enregistrement, deux documents avec Ernest Ansermet:

- 29 mars 1943, Hommage d'Ernest Ansermet à Serge Rachmaninow au lendemain de son décès
                                                                       02:01  
- 28 novembre 1966, entretien avec Henri Jaton, Radio Suisse Romande: Ernest Ansermet parle de sa première rencontre avec Serge Rachmaninow - à l'occasion d'un concert donné le 11 août 1939 au Festival de Lucerne, au cours duquel le compositeur interprétait notamment sa Rhapsodie sur des thèmes de Paganini, l'orchestre étant dirigé par Ernest Ansermet. Il parle de sa visite chez Rachmaninow avant le concert, de la personnalité de Rachmaninow, de sa carrière de virtuose et de compositeur - de Rachmaninow, «un romantique attardé»
                                                                       03:29  
Provenance: Radiodiffusion

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Ce portrait d'Ernest Ansermet a été fait par «Photo Julien Genève» vers 1932. Il est paru dans divers programmes de concert de l'époque , voir par exemple cette page du projet onstage de l'HEMU-CL (Haute Ecole de Musique) et du Conservatoire de Genève pour un programme avec cette photo.