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Courte biographie
15.12.1898, Berlin - 22.12.1977, Heilbronn
Chef de choeur, chef d'orchestre, organiste
et compositeur de nationalité allemande

Fritz Werner - fils d'un fabriquant de pianos - étudie l'orgue auprès de Wolfgang Reimann, à cette époque organiste de la «Jerusalemskirche» de Berlin, puis continue d'étudier à la «Berliner Akademie für Kirchen- und Schulmusik» et à l'Université de Berlin. Ses professeurs étaient Fritz Heitmann (Orgel), Richard Münnich (Harmonielehre, Kontrapunkt), Artur Egidi (Tonsatz, Orgel), Kurt Schubert (Klavier), Max Seiffert et Johannes Wolf (Stilkunde, Musikgeschichte), Richard Hagel (Orchesterleitung), Carl Stumpf (Musikpsychologie). De 1932 à 1935 il étudie la composition auprès de Georg Alfred Schumann à la «Preussische Akademie der Künste». En 1935 déjà, il obtient le prix Mendelssohn pour ses compositions.

En 1935 Fritz Werner débute comme organiste et «Schulmusiker» à la «Bethlehemkirche» de Potsdam-Babelsberg, puis - sur l'insistance de Wilhelm Kempff (le père du pianiste Wilhelm Kempff), à cette époque «Königlicher Musikdirektor» de la Nikolaikirche - de 1936 à 1938 organiste et «Kantor» de l'Église St.Nikolai de Potsdam. En 1938 Fritz Werner est nommé «Kirchenmusikdirektor», il est alors le plus jeune «KMD» d'Allemagne! L'année suivante il est en plus nommé organiste de la «Garnisonkirche» de Potsdam, où il succède à Otto Becker.

Peu après il est mobilisé (pour la seconde fois, ayant été mobilisé lors de la première guerre mondiale). Il est engagé comme organiste de l'armée allemande à Nancy. Comme il est déjà très connu en tant qu'organiste, il donne de nombreux concerts dans diverses églises et cathédrales de France. Il est ensuite «Musikdezernent» à Radio Paris, où il est très apprécié, aussi bien par ses compatriotes que par les français, qui le qualifient même de "très musicien, peu militaire". Par sa série d'émissions "Musica Sacra", il oeuvre déjà beaucoup en faveur d'Heinrich Schütz, alors presque inconnu en France.

À la fin de la guerre il est interné à Kansas, Colorado. Il est toutefois libéré peu après et rentre en Allemagne: à partir de 1946 Fritz Werner est organiste et chef de choeur de la «Kilianskirche» de «Heilbronn am Neckar» (où il succède à Hans-Arnold Metzger): il va conserver ce poste jusqu'en 1964.

En 1947 il fonde la Chorale Heinrich Schütz de Heilbronn, qu'il va diriger jusqu'en 1973, et avec laquelle il va faire de nombreux enregistrements, entre autres l'essentiel de l'oeuvre chorale de Bach. En 1956 il est pour la première fois en tournée an France avec sa chorale, sur l'invitation des Jeunesses Musicales de France, bien entendu avec des oeuvres de Heinrich Schütz au programme. C'est à l'occasion de cette tournée que le label Erato - fondé quelques années auparavant - le prend sous contrat exclusif pour enregistrer les oeuvres vocales de Bach, disques restés légendaires. "[...] Ses conceptions de l'interprétation allaient dans le sens d'une reconstitution du contexte historique tout en conservant la vie de la grande tradition chorale allemande [...] Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes, 2004.

L'État de Baden-Württemberg le nomme professeur en 1964.

Fritz Werner se retire en 1973. La même année il est décoré de la Croix Fédérale du Mérite (Bundesverdienstkreuz, Verdienstorden der Bundesrepublik Deutschland), plus exactement Croix d'officier (Verdienstkreuz I. Klasse). L'année suivante le gouvernement français le décore Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

Comme compositeur il a laissé une bonne cinquantaine d'oeuvres pour choeur et pour orgue, ainsi que de la musique instrumentale, entre autres une Suite concertante pour trompette, cordes et percussion écrite à l'intention de Maurice André (voir par exemple cette page en anglais pour quelques détails sur ses compositions).

Source principale: Heiko Bockstiegel, "Meine Herren, kennen Sie das Stück", Erinnerungen an deutschsprachige Chordirigenten des 20. Jahrhunderts und ihr Wirken, Band 3, 1999, pages 277 à 285.